Dans cette chronique, le Théâtre Cercle Molière présente les événements culturels offerts aux membres de la grande communauté manitobaine durant la saison 2024-2025. Tout au long de cette saison, les lecteurs pourront se régaler des visuels créés par l'artiste visuelle Cato Cormier.
TABLE DES MATIÈRES
Fondée en 1925, Le Cercle Molière (maintenant Théâtre Cercle Molière) est la doyenne des compagnies de théâtre canadiennes, toutes langues confondues. Elle a été depuis ses origines, et demeure toujours, l’un des principaux moteurs de la vie culturelle au Manitoba français.
(tiré du livret du TCM)
Consultez le livret de la saison 2023-2024 ci-dessous :
« Le dialogue n’est pas seulement une conversation,
c’est un acte réciproque de donner et de recevoir. » – Jazz
À mettre à votre agenda :
La Grande rentrée culturelle
Le TCM profite du rassemblement annuel des organismes culturels francophones manitobains de la Grande rentrée culturelle au 340, boul. Provencher à Saint-Boniface, pour présenter ses activités de la saison à venir.
La collecte de fonds du Théâtre Cercle Molière est un repas en quatre services de la cuisine exemplaire des chefs Mandel et Kris, servi dans une ambiance théâtrale et circassienne sur le thème du cirque grâce à l’artiste visuel Sol Desharnais.
Dans le cadre de Nuit Blanche et de la Fête de la culture, HYPERART est une expérience accessible et immersive qui unit la musique, l’art visuel et le mouvement. Cet événement a lieu en soirée dans les espaces intérieurs et extérieurs du CCFM et du TCM.
Mot de la direction artistique et générale
Bonjour à vous, amateur·trice de théâtre, membres des multiples communautés de la francophonie manitobaine,
L’art vivant bat son plein et le Théâtre Cercle Molière frissonne à nouveau de rires, de surprises, de partages et d’émotions. Quelle joie de se trouver, de se rencontrer, d’échanger un sourire et de dialoguer dans un espace qui se veut sécuritaire, ouvert et accessible!
Cette saison 2023-2024 tracera des lignes d’espoir et de plaisir; sensibles, puissantes, provocantes, créatives. Des moments à savourer tout en dialogue pour unir nos rêves et retrouver force et plaisir collectif.
Le TCM s’affirme comme un théâtre de toustes : à partir de l’enfance et sans limite d’âge, du local à l’international, du seul·e en scène aux spectacles collectifs, du théâtre familial à « l’indiscipliné ».
Un théâtre où la création des artistes d’ici et d’ailleurs est au cœur même des propositions; où chacun·e a sa place et surtout, un théâtre où nous avons hâte de vous retrouver.
Maarsii!
Geneviève Pelletier
Mot d'une aînée métisse
Le théâtre, c’est très important! C’est le reflet du « théâtre de la vie ». On y présente des sujets : doux, drôles, durs, controversés; des sujets qui portent à réfléchir. Des sujets qui stimulent la discussion. Des sujets qui nous obligent à revoir nos croyances, nos points de vue, et nous obligent à ouvrir nos esprits et nos coeurs au respect de l’autre.
Dolorès Gosselin
Mot de l’artiste
Créer une collection d’images graphiques et viscérales autour du thème du dialogue m’est venu naturellement. L’art et le théâtre sont des langages humains universels qui rapprochent les gens. Le dialogue est une danse humaine des langues, une myriade de façons d’interpréter chaque mouvement et une pratique tissée dans notre ADN ancestral.
Dans ces œuvres d’art, je voulais qu’il y ait un fil conducteur reliant toutes les histoires pour refléter la fluidité du langage. Ces histoires sont audacieuses, leurs messages sont émouvants et l'on en parlera pendant des années – je voulais que les œuvres d’art que j’ai créées soient aussi intemporelles que leurs sujets.
Le dialogue n’est pas seulement une conversation, c’est un acte réciproque de donner et de recevoir.
Jazz
Au sujet de Jazz Aline
Jazz Aline est une artiste du Traité n° 1, Winnipeg, Manitoba. Naviguant parmi les mediums artistiques comme sur un système de rivières, elle recrée ses rêves, ses expériences, ses histoires et ses points de vue tels qu’ils devraient être : profonds comme des racines d’herbes sauvages et vastes comme le ciel des prairies.
Elle enregistre son entourage comme une historienne, se souvenant des visages de nos paysages et les réimaginant pour une révision présente, passée et future. Un don de mémoire à travers un langage artistique et des interprétations de son folklore pour le 21ᵉ siècle.
Spectacle On marronne? (Si ça te dit, viens)
« Quand nous nous comprenons entre humains, nous faisons un pas de plus vers notre humanité partagée ». Ces quelques mots font partie de ce qu’écrit Jazz Aline sur la prochaine saison du TCM, Dialogue. Ce choix de thématique s'est naturellement imposé grâce à la programmation de la saison 2023-2024. Il faut dire que les spectacles à venir sont voués à ça, provoquer le dialogue.
La lecture du synopsis du premier spectacle On marronne? (Si ça te dit, viens) donne le ton. Comment nous identifions-nous auprès de « l’autre » de manière individuelle et collective? À quelles racines sommes-nous réellement attaché·e·s? Comment gérer ses anciennes et nouvelles relations lorsque nous choisissons de vivre dans un autre territoire? De ces questions découlent une multitude d’autres interrogations, dont la limite n’est fixée que par soi-même, et donc dans le cas de ce spectacle, par le public.
Avant de voir On marronne? (Si ça te dit, viens), voici quelques pistes de réflexion destinées à penser au terme de marronnage.
Selon l'Académie de Guyane, ce terme fait référence aux formes de résistance pratiquées par les esclaves noirs et amérindiens face aux esclavagistes blancs. Dans un contexte de commerce triangulaire et de traite négrière, cette résistance reposait sur la fuite.
Le marronnage résonne particulièrement avec Adélaïde, personnage principal de la pièce On marronne? (Si ça te dit, viens). C’est elle qui fait ce choix si audacieux autant que périlleux de partir. Son histoire fait écho aux ouvrages Les métamorphoses du marronnage (2005) et Lignes de fuite du marronnage (2018) de l'auteur Dénètem Touam Bona, philosophe, artiste et anthropologue mahorais.
Ce dernier identifie le marronnage sur une période allant du 15ᵉ au 19ᵉ siècle, comme un « phénomène général de la fuite des esclaves », pouvant être « occasionnel ou définitif, individuel ou collectif, discret ou violent […] alimenter un banditisme (cow-boys noirs du Far West, cangaceiros du Brésil, etc.) ou accélérer une Révolution (Haïti) ». De véritables « sécessions marronnes » avec les États esclavagistes verront ainsi le jour, particulièrement dans les Amériques, « cœur du système esclavagiste »¹.
C’est à travers ces résistances que se créeront des « sociétés marronnes » opposées aux États esclavagistes avec leur propre système politique, culture, religion et agriculture. En outre, la sécession marronne est l'aboutissement d'une « résistance culturelle à l'ordre esclavagiste », où la fuite et la guérilla constituent « la matrice d’une forme de vie singulière dont les vertus suprêmes seront l’autonomie et la furtivité ».²
La fuite et la guérilla seront donc constitutives au cheminement d’Adélaïde qui devra, de manière furtive, s’adapter à ce nouveau territoire et s’autonomiser en se constituant une nouvelle communauté. Cette recherche à l’adaptation dans un nouveau territoire se fait non sans risque, celui d’une métamorphose impliquant une dissolution et un effacement de soi.³
Ce spectacle n’a pas pour intention d’apporter des réponses prédéfinies et fixées dans le temps. Il apporte des pistes de réflexion à ce qui nous entoure et à nos questionnements. À nous de chercher à y répondre, ou de contempler nos interrogations.
¹ TOUAM BONA Dénètem, « Les métamorphoses du marronnage », Lignes, 2005/1 (n° 16), p. 36-48. DOI : 10.3917/lignes.016.0036.
² Idem
³ TOUAM BONA Dénètem, « Lignes de fuite du marronnage. Le « lyannaj » ou l’esprit de la forêt », Multitudes, 2018/1 (n° 70), p. 177-185. DOI : 10.3917/mult.070.0177.
Spectacle Palucheur
Lorsque vous lirez ces lignes, On marronne? (Si ça te dit, viens) viendra juste de se clôturer. Nous écrivons cet article alors que nous attendons la première de ce spectacle. Malgré tout, risquons-nous à évoquer Palucheur, joué du 24 novembre au 9 décembre prochain.
Mis en scène par Robert Chesley en 1986 avec pour titre Jerker, Éric Plamondon revisite ce spectacle dans la langue francophone.
Lourd dans son sujet, nécessaire de par l’histoire qu’il raconte, Palucheur vient questionner notre rapport à la sexualité, à la communauté queer, et à la question des soins.
L’œuvre originale de Chesley est en corrélation directe avec l’apparition dans les années 1980 de l’épidémie de VIH. L’absence de politiques de santé publique, de prise en charge et d’information adéquates afin de s’en protéger vont particulièrement impacter les communautés queers, dont l’accès à des soins efficaces et à une situation économique stable est plus difficile.
Michael Kearns, un des premiers artistes états-uniens ayant ouvertement fait son « coming-out » en tant que personne gaie, a dirigé Jerker en compagnie de Robert Chesley. Kearns disait alors à propos du monde du travail que l’on y « travaillait jusqu'à la fin. » Cette fin à laquelle il fait allusion est la mort suite à des complications liées au VIH.¹
C’est dans ce contexte que se joue Jerker / Palucheur. Dans ce spectacle où alternent scènes érotiques et scènes émotionnelles, tout se raconte et se joue du début à la fin à travers des conversations téléphoniques.
Kearn explique que le titre d’un spectacle est « peut-être le mot le plus important que compose le dramaturge ». Dans sa version littérale, la connotation sexuelle est évidente, palucheur faisant allusion à une personne qui se masturbe. Mais Kearns propose de regarder plus loin : Palucheur fait aussi allusion à un « tear-jerker », soit un « tire-larmes ». Autrement dit, ce spectacle est autant pornographique qu’il est romantique, autant érotique qu’il est tragique, où le lien des deux personnages, aussi fort soit-il, ne tient qu’à un fil électronique. Ce fil témoigne de la fragilité de cette relation queer autant que sa puissance face au danger mortel qui guette les deux personnages. Enfin, il rappelle une chose à nous, le public : ces vingt conversations que nous suivons, aussi provocantes et crues soient-elles, racontent avant tout une histoire d’amour.
Jerker sera d’abord plus connu par ses controverses dans le débat public que par ce qu’il raconte. La Federal Communications Commission (FCC), organisme qui régule les contenus radiophoniques aux États-Unis, sera amenée à réviser sa politique de diffusion radiophonique après une plainte d’un fondamentaliste. Ce dernier et sa famille auraient « par accident » écouté un extrait diffusé par la radio KPFK-FM. Ce spectacle, « violent pour lui et sa famille », lui aurait « retiré le contrôle sur sa capacité à protéger ses enfants contre l'apprentissage de certaines pratiques sexuelles à certains moments de leur vie. »²
La FCC qualifiera ce choix de diffusion comme indécent et possiblement obscène, et sanctionnera KPFK-FM.³
Cela n’empêchera pas Jerker d’être considéré comme un chef-d’œuvre, et son auteur comme un artiste remarquable de son époque.
Mark Thompson, rédacteur en chef des affaires culturelles et rédacteur principal du magazine d'information gaie national The Advocate de 1975 à 1994, évoque Robert Chesley comme « l'un des dramaturges gais les plus importants de son époque » et voit dans Jerker « l'une des pièces de théâtre gaies les plus importantes jamais créées ».⁴
L’influence de ce spectacle va bien au-delà de la sphère théâtrale. Dean Howell, qui joue un des deux personnages de Jerker en 2006 au Highway Performance Space and Gallery (Santa Monica, Californie) voit une radicalité dans cette œuvre :
« Lorsque personne d'autre n'en parlait, c'est par le théâtre que les artistes ont commencé à s'attaquer à l'épidémie au début des années 80, et cette pièce a été l'une des premières. Il ne s'agissait pas seulement d'une pièce, mais d'une partie d'un collectif qui trouvait sa voix. ».⁵
Palucheur nous rappelle que l’art dans sa pratique doit être précurseur et engagé.
Florent de Vellis
¹ BRESLAUER Jan (6 août 2006). "Drawing more out of 'Jerker'". The Los Angeles Times.
² WITT Lynn, SHERRY Thomas and ERIC Marcus (eds.) (1995). Out in All Directions: The Almanac of Gay and Lesbian America. New York, Warner Books. ISBN 0-446-67237-8.
³ JONES Alex S (6 juin 1987). "F.C.C. Letter Offers Clarification on New Indecency Rules for Radio". The New York Times.
⁴ BRESLAUER Jan (6 août 2006). "Drawing more out of 'Jerker'". The Los Angeles Times.
⁵ Idem
La saison des dons
Saviez-vous que le TCM est un organisme de bienfaisance? Ah oui, c’est vrai! Alors, préparez-vous avec le cœur grand ouvert pour la saison des dons, car elle est une merveilleuse occasion pour soutenir votre théâtre francophone local.
C’est grâce à vous que nous sommes encore ici depuis 98 ans. Un théâtre français au beau milieu du continent n’est pas là par hasard; c’est grâce à un travail énorme appuyé par des gens comme vous qui soutiennent la création artistique de chez nous.
Je veux donner! Comment faire?!
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Sur notre site Web : CLIQUEZ ICI
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Par chèque : par la poste ou en personne à la réception du TCM
Théâtre Cercle Molière
340, boulevard Provencher
Winnipeg, MB R2H 0G7
Ouvert de 9 h à 13 h et de 14 h à 16 h 30, du lundi au vendredi.
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Par carte de crédit : au téléphone (204 233-8053) ou en personne.
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La carte de débit ou l’argent comptant, c’est nickel!
Hé! Merci d’être là. Le TCM vous aime.
Répondez à la question au bas de cette page et obtenez une paire de billets!
Du 9 au 20 janvier, le TCM présente la pièce alterIndiens dont voici le résumé :
Gabriel est un jeune homme rêvant d’écrire le premier best-seller de science-fiction autochtone; quant à Corinne, d’origine juive et de onze ans son aînée, elle enseigne la littérature autochtone à l’université. Ce soir-là, sans l’ombre d’une consultation, des amis sont invités à la table du couple. Ces derniers représentent deux clichés sociaux à l’extrême l’un de l’autre : les « chums » autochtones activistes radicaux de Gabriel et les amis intellectuels environnementalistes et végétaliens de Corinne.
Au menu de cette satire de nos différences culturelles irréconciliables, de la viande d’orignal et une lasagne végétalienne. Tout est en place pour le déploiement de cette comédie de situation.
Avertissements de contenu : 15 ans +
Brève scène de nudité masculine au début du spectacle.
Séquences lumineuses clignotantes.
Sous-titres en français et en anglais disponibles sur nos tablettes à chaque représentation.
Répondez à la question suivante et obtenez une paire de billets :
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la réponse
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les noms des deux récipiendaires des billets
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la date (les mardi, mercredi et jeudi du 9 au 20 janvier)
Quel est le nom de l'auteur ojibwé*
qui a écrit la pièce sous le nom original alterNatives?
Envoyez :
*La réponse à cette question se trouve sur la page du site Web du TCM consacrée à ce spectacle.
Cliquez sur l’image pour les détails du spectacle.
Mot de Guy Régis Jr, écrivain et metteur en scène
Cette création se tisse et se pense entre différents territoires : Haïti, le Sénégal, la France, la Roumanie et la Belgique. Cette histoire de multiples départs n’est pas seulement celle des Haïtiens. Nathalie Vairac, qui joue la mère du fils intrépide, et pour qui ce texte a été écrit, vit au Sénégal depuis de nombreuses années. Le Sénégal se trouve être l’un de ces pays qui se vident de ses fils par les mêmes voies de la migration. Il s’agit ainsi de tisser, entre tous les territoires de l'équipe de création, autour de cette question qui nous lie tous.
Dépeuplement en trois pièces : une radiographie de familles haïtiennes entre allers et retours qui se déroulent durant une soixantaine d’années.
Étalé deux pieds devant (Le Père). Les quelques membres de la famille se réunissent pour la veillée funèbre de celui que l’on appelle Le Père, parti voilà des années aux États-Unis pour finalement revenir dans son cercueil. Attendant impatiemment Le Blagueur, comme il est de coutume dans les rites mortuaires haïtiens, qui viendra les dérider devant ce défunt sur qui tout espoir reposait.
L’amour telle une cathédrale ensevelie (Le Fils). Le Fils exauce le vœu de sa mère, en lui pêchant un mari, un retraité canadien, sur un site Internet. À son tour, il embarque sur un bateau de réfugiés pour retrouver La Mère à Montréal.
Et si à la mort de notre mère (La Mère). Des années plus tard, La Mère, malade, décide de rentrer au pays. À son chevet, le fils mal aimé, l’aîné, Le Grand Frère, de ses enfants il est l’unique à présent sur qui tout repose. Ce dernier est hanté par le rêve de partir ou de rester, devant le grand large, la mer des Caraïbes, grand témoin des traversées séculaires.
Guy Régis Jr
Écrivain et metteur en scène de L'amour telle une cathédrale ensevelie
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Mot de l’initiateur du projet, Wilgis Agossa
Bonjour!
Nous voici à la 3ᵉ édition de l’initiative Noir et fier. Il y a trois ans, un rêve a pris corps. Avec vous, nous cheminons tranquillement vers l’enracinement de ce qui, j’espère, deviendra pour vous et moi une tradition : le rendez-vous avec l’histoire des Noir·e·s, notre histoire.
Le Théâtre Cercle Molière, pour sa saison 2023-2024, nous invite au dialogue. Me joignant au TCM, je vous convie à mon tour à des rencontres au cours desquelles les discussions deviennent nos liens. Parlons-nous! Parlons-nous parce que c’est bien l’une des choses les plus importantes à faire dans une communauté de plus en plus changeante. Venez afin que nous puissions nous rencontrer, partager nos joies de vivre et faire tomber les barrières de nos préjugés dans le respect et l’appréciation de nos différences. Venez afin qu’Ensemble, nous puissions avoir de belles et vraies discussions. Venez surtout parce que vous voulez apprendre à connaître cette histoire, nos histoires qui semblent parfois trop lointaines.
Cette année encore plusieurs personnes ont uni leurs efforts afin de vous offrir un mois de février festif, riche d’histoires et de cultures avec des activités pour tous les goûts. Venez donc nombreux! Venez surtout célébrer avec nous la première édition du Gala Noir et fier qui aura lieu le 29 février au Musée canadien pour les droits de la personne. Tout est fin prêt. L’ingrédient manquant c’est vous; alors, venez!
Merci,
Wilgis
Cliquez sur l’image pour les détails du spectacle.
Mot de l'écrivaine et metteuse en scène
« Ce travail est né de la convergence du temps, de la crise climatique et de la prise de conscience des alliés. Pour ma plus grande chance, il a également vu le jour alors qu'il existait déjà un vaste corpus d'oeuvres écrites autochtones.
J'ai une dette de gratitude envers les matriarches autochtones qui ont fait don de leur feu spirituel pour apporter la lumière : des écrivaines qui nous maintiennent à flot dans la force, la beauté et l'espoir. Gukschemxhoo, thank you, merci, chi meegwetch Marie Clements, Yvette Nolan, Maria Campbell, Eden Robinson, Margo Kane, Dawn Dumont, Frances Koncan, Miria George, Lacey Hill, Joelle Peters, Jennifer Podemski, Gail Maurice, Michelle Latimer, Liz Howard, Santee Smith, Pura Fe, Monique Mojica, Jessica Johns, ShoShona Kish, Jennifer Kreisberg, Michelle Thrush, Michelle St. John, Alicia Elliot, Marion Newman, Marilyn Dumont, à la grande Lee Maracle, aujourd’hui décédée, et à toutes les femmes qui ont participé à ce récit – cette liste est puissnte, mais incomplète. Pour chaque moment, toute ma gratitude à ma remarquable mère, Pauline Beagan.
L'activisme artistique est profond et difficile. Nous créons ces oeuvres parce que nos ancêtres nous guident vers leur création. J'espère que cette oeuvre alimentera le travail des Matriarches de première ligne qui occupent l'espace, exigent la justice face à l'apathie et à la haine, et avancent dans l'amour en dépit de tout.
Peu de compagnies théâtrales programment régulièrement des oeuvres autochtones. Après 2020, il y aura une nette régression à cet égard. Nous avons choisi de nous associer à deux compagnies de théâtre dont les directeur·rice·s artistiques sont assez courageux·ses pour aller bien au-delà. Thom et Geneviève, Andy et moi vous envoyons notre amour, toujours. »
Tara Beagan
Écrivaine et metteuse en scène de Rise, Red River
Mot des directions artistiques
Grâce à cette première mondiale, Tara Beagan a donné la parole au passé, au présent et au futur.
Inspirée par le travail de l’organisme communautaire Drag the Red et travaillant à partir d’une invitation à réfléchir sur la crise climatique, cette œuvre donne la parole à ceux dont les voix ont été prises sur le territoire du Traité no 1.
Elle donne aussi une sorte d’espoir.
L’espoir que la famille et la communauté peuvent nous soutenir et que tous ensemble nous puissions aller de l’avant.
L’espoir que le pouvoir de l’histoire et de la communauté dans nos espaces théâtraux pourra apporter un changement.
L’espoir et la croyance que nous pouvons, ensemble, voir notre monde tel qu’il est et ce qu’il pourrait être.
Tout cela, grâce à un projet et à un processus mené par des autochtones.
Ce projet a commencé sur une base de confiance entre Tara, le PTE et le TCM.
Quatre ans depuis notre première conversation, nous y voilà.
Trois compagnies réparties dans deux provinces. Trois langues ont reçu un nouveau souffle.
Une production présentée en première mondiale pour faire vibrer notre cœur et notre esprit.
Nous sommes très reconnaissants et fiers de vous présenter cette production.
Merci d’être témoin.
Et de faire partie de l’histoire.
Tara Beagan, cofondatrice de ARTICLE 11
Thomas Morgan Jones, directeur artistique du PTE
Geneviève Pelletier, directice artistique et générale du TCM
Répondez à la question au bas de cette page et obtenez une paire de billets!
Du 8 au 23 mars, le TCM présente la pièce Rise, Red River dont voici le résumé :
En 2014, sur le territoire du Traité no 1, des membres des familles de femmes, de filles et de personnes bispirituelles enlevées et tuées ont fondé un organisme, géré par des bénévoles, nommé Drag the Red. L’activité principale de DtR est de conduire un bateau doucement le long de la rivière Rouge, à et aux environs de Winnipeg, en draguant le fond de ses eaux troubles avec des crochets soudés, avec l’espoir de déloger des preuves qui aideraient à retrouver un être cher.
Rise, Red River a lieu quelques années plus tard, après la fin de la fracturation, des feux et des inondations. La terre et ses eaux ont réchauffé et grillé, le terrain desséché et craqué. Une matriarche, seule, a retrouvé les crochets soudés. Elle a façonné un étui pour les attacher à sa personne. Elle longe à pied le lit de la rivière desséchée. Elle drague. Elle cherche. Elle trouve. Avec la bonne compagnie métamorphosante d’Ancêtres, elle découvre des restes humains qui racontent leurs histoires et tissent la sienne tout au long de la marche. Rise, Red River est une ode à la résilience. Nous avons toujours appartenu à cette terre et nous lui appartiendrons toujours.
Rise, Red River est une pièce trilingue en anishinaabemowin, français et anglais dont les surtitres en trois langues seront projetés pour toute la salle.
Avertissements de contenu : 16 ans +
Contenu explicite portant sur la disparation et l’assassinat de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones, des abus sexuels et physiques historiques et contemporains, ainsi que d'autres actes racistes. / La production emploie des effets de brouillard.
Chaque représentation sera suivie d'une session question-réponse avec les artistes.
Répondez à la question suivante et obtenez une paire de billets :
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la réponse
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les noms des deux récipiendaires des billets
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la date (mercredi, jeudi, vendredi ou samedi,
du 9 au 23 mars 2024)
Quel est le nom de la personne
qui joue le rôle de l'aînée sur scène?*
Envoyez :
*La réponse à cette question se trouve sur la page du site Web du TCM consacrée à ce spectacle.
Témoignage de la gagnante d'une paire de billets pour le Spectacle alterIndiens
Question : Comment s'est déroulée votre expérience avec Le Nénuphar et le Théâtre Cercle Molière dans le cadre du concours pour obtenir des billets gratuits.
Est-ce que la transmission des billets s’est bien déroulée?
Recommanderiez-vous à quelqu’un d’autre de participer?
Réponse : Le contact avec le TCM a été très rapide. Ils m’ont demandé si je souhaitais des tablettes de surtitrages avant de m’envoyer les billets.
Oui, en effet, je recommanderais à d'autres de participer.
SAISON 2024-2025
Mot de la direction artistique
Chères spectatrices, chers spectateurs,
Quel bonheur de vous retrouver pour cette 99ᵉ saison du Théâtre Cercle Molière! Alors qu’on s'approche tout doucement de notre centenaire, c’est le moment idéal pour revenir à ce qui fait la force du TCM : la Connexion. Après une saison dédiée au Dialogue, on sent que c'est maintenant le temps de renforcer les liens qui nous unissent, de renouer avec nos racines tout en accueillant de nouvelles idées.
Cette saison, on célèbre la diversité des voix qui prennent vie sur nos scènes. On vous embarque avec nous dans un voyage à travers une multitude d’histoires, où les couleurs locales, nationales et internationales se croisent et se nourrissent. Chaque spectacle est une chance de se reconnecter : à vous-même, aux autres, à des cultures et réalités différentes, mais aussi à ces émotions qui nous rapprochent tous.
On a concocté une programmation qui reflète vraiment l’essence du TCM : un lieu de rencontres artistiques, un espace où le théâtre devient un pont entre les générations, les langues et les cultures. On veut vous offrir des spectacles mémorables, mais aussi vous donner envie de réfléchir, d’échanger et de partager.
Et pour rendre tout ça encore plus simple et plaisant, on a repensé les abonnements! Avec nos nouvelles adhésions, vous avez toute la flexibilité du monde : vous choisissez les spectacles et les dates qui vous plaisent, tout en profitant de 10 % de rabais au bar et de 20 % dans notre nouvelle boutique. Et bonne nouvelle, vous pouvez même changer la date de vos billets en ligne, sans stress!
On compte aussi sur vous pour faire passer le mot. Si un spectacle vous touche, parlez-en autour de vous, à vos amis, à votre famille. Rien de mieux que le bouche-à-oreille pour faire découvrir ce qu’on fait de beau ici. Et si vous avez déjà le livret de la saison, pourquoi ne pas le prêter ou l'offrir à quelqu’un? C’est un petit geste qui peut faire une grande différence!
Un grand merci de faire partie de cette aventure avec nous. On a tellement hâte de vous retrouver pour cette nouvelle saison de Connexion!
Maarsii et à très bientôt,
Geneviève Pelletier
Mot de l'artiste visuelle Cato Cormier
« Je fus parfaitement chatouillée d’être invitée, par l’équipe du Théâtre Cercle Molière, à signer la campagne visuelle pour la saison de programmation 2024-2025.
Le thème de la saison — la connexion — révèle la nature relationnelle de nos vies. Ce sont les autres qui donnent du sens à nos expériences : nos ancêtres, nos grand-mères, nos bons amis, nos amoureux, nos enfants, nos complices — et aussi, certainement, les étrangers. Ceux dans l’autobus, ceux dans la télévision.
C’est un thème qui évoque chez moi l’image de gestes physiques, immédiats et quotidiens — qui peuvent pourtant nous marquer pour la vie — comme de bien se regarder dans les yeux en se serrant la main, de se reposer tendrement sur l’épaule de l’autre, de rire ensemble jusqu’à en pleurer, de s’embrasser doucement.
La connexion nous incite à la curiosité, au partage, à la collaboration — ce que j’ai eu la chance de mettre en pratique à travers plusieurs échanges pétillants avec les dramaturges qui présenteront leurs œuvres au Théâtre Cercle Molière cette année.
Ensemble on a bougé des choses de leur imagination à la mienne, et de là, je me suis mise à dessiner. Mes illustrations pour la campagne visuelle tirent un peu de la bande dessinée et du surréalisme. J’exprime des idées de rapprochement et d’éloignement, de poésie et d’acrobatie, de communauté et de rupture, à travers le langage corporel d’une troupe de personnages bien audacieux. »
À propos de Cato
Cato Cormier est une artiste visuelle qui œuvre principalement dans l’illustration et la bédé. Elle a grandi en banlieue de Montréal puis un peu partout, avant d’aboutir à Winnipeg il y a quatre ans.
Au cœur de sa pratique de dessin se trouve un désir ardent d’aborder le public avec humour, de provoquer du plaisir, et d’explorer le bonheur irréfutable et l’horreur absolue d’être en vie.
Elle dessine surtout des humanoïdes excentriques et des personnages bien ordinaires, caractérisés par un style ludique et des lignes précises. Ses dessins sont parfois surréels, souvent coquins.
Cliquez sur l’image pour les détails de la soirée de lancement.
Mardi 8 octobre, de 17 h à 19 h
Venez rencontrer autour d'un goûter les artistes qui feront partie de la saison 2024-2025 du Théâtre Cercle Molière.
Les metteurs et metteuses en scène, les comédiennes et comédiens ainsi que l'artiste visuelle de cette saison seront là pour présenter leurs œuvres et dialoguer avec le public.
Vous aurez également l'opportunité de gagner plusieurs prix via un encan arc-en-ciel!
On a (très) hâte de vous accueillir!
Cliquez sur l’image pour plus de détails sur ce spectacle.
À l’affiche du 16 au 26 octobre 2024 à 14 h et à 19 h
Pieds nus sur un tapis à poils longs dans les années 2000, une femme enceinte se livre.
Une chorégraphie de monologue intime, de drag, de blagues grivoises et d'un fauteuil inclinable électrique. Un méchant party de retrouvailles familiales.
Explorez en profondeur l'univers captivant de Stéphanie Morin-Robert, conteuse hors pair et créatrice du succès international BLINDSIDE, alors qu'elle continue de repousser les limites de son confort et de celui de son public.
VENTRE MOU est une comédie noire qui vous fera vivre les hauts et les bas de sa grossesse et de son accouchement rocambolesque, tout en provoquant les rires avec ses histoires sexuelles les plus embarrassantes à ce jour.
Mais derrière le rire se cache une ombre... Préparez-vous à une collision hilarante et tordue entre deux histoires parallèles : celle d’une femme qui devient maman pour la première fois, et celle d’un homme à sa retraite exposant les complexités de son existence et les vies qu'il a touchées.
C’est une montagne russe d’effeuillage émotionnel qui fera naître une nouvelle révélation (ou deux?), où les plus grands tabous de notre société sont mis à nu.