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Mot de l'écrivaine et metteuse en scène
« Ce travail est né de la convergence du temps, de la crise climatique et de la prise de conscience des alliés. Pour ma plus grande chance, il a également vu le jour alors qu'il existait déjà un vaste corpus d'oeuvres écrites autochtones.
J'ai une dette de gratitude envers les matriarches autochtones qui ont fait don de leur feu spirituel pour apporter la lumière : des écrivaines qui nous maintiennent à flot dans la force, la beauté et l'espoir. Gukschemxhoo, thank you, merci, chi meegwetch Marie Clements, Yvette Nolan, Maria Campbell, Eden Robinson, Margo Kane, Dawn Dumont, Frances Koncan, Miria George, Lacey Hill, Joelle Peters, Jennifer Podemski, Gail Maurice, Michelle Latimer, Liz Howard, Santee Smith, Pura Fe, Monique Mojica, Jessica Johns, ShoShona Kish, Jennifer Kreisberg, Michelle Thrush, Michelle St. John, Alicia Elliot, Marion Newman, Marilyn Dumont, à la grande Lee Maracle, aujourd’hui décédée, et à toutes les femmes qui ont participé à ce récit – cette liste est puissnte, mais incomplète. Pour chaque moment, toute ma gratitude à ma remarquable mère, Pauline Beagan.
L'activisme artistique est profond et difficile. Nous créons ces oeuvres parce que nos ancêtres nous guident vers leur création. J'espère que cette oeuvre alimentera le travail des Matriarches de première ligne qui occupent l'espace, exigent la justice face à l'apathie et à la haine, et avancent dans l'amour en dépit de tout.
Peu de compagnies théâtrales programment régulièrement des oeuvres autochtones. Après 2020, il y aura une nette régression à cet égard. Nous avons choisi de nous associer à deux compagnies de théâtre dont les directeur·rice·s artistiques sont assez courageux·ses pour aller bien au-delà. Thom et Geneviève, Andy et moi vous envoyons notre amour, toujours. »
Tara Beagan
Écrivaine et metteuse en scène de Rise, Red River
Mot des directions artistiques
Grâce à cette première mondiale, Tara Beagan a donné la parole au passé, au présent et au futur.
Inspirée par le travail de l’organisme communautaire Drag the Red et travaillant à partir d’une invitation à réfléchir sur la crise climatique, cette œuvre donne la parole à ceux dont les voix ont été prises sur le territoire du Traité no 1.
Elle donne aussi une sorte d’espoir.
L’espoir que la famille et la communauté peuvent nous soutenir et que tous ensemble nous puissions aller de l’avant.
L’espoir que le pouvoir de l’histoire et de la communauté dans nos espaces théâtraux pourra apporter un changement.
L’espoir et la croyance que nous pouvons, ensemble, voir notre monde tel qu’il est et ce qu’il pourrait être.
Tout cela, grâce à un projet et à un processus mené par des autochtones.
Ce projet a commencé sur une base de confiance entre Tara, le PTE et le TCM.
Quatre ans depuis notre première conversation, nous y voilà.
Trois compagnies réparties dans deux provinces. Trois langues ont reçu un nouveau souffle.
Une production présentée en première mondiale pour faire vibrer notre cœur et notre esprit.
Nous sommes très reconnaissants et fiers de vous présenter cette production.
Merci d’être témoin.
Et de faire partie de l’histoire.
Tara Beagan, cofondatrice de ARTICLE 11
Thomas Morgan Jones, directeur artistique du PTE
Geneviève Pelletier, directice artistique et générale du TCM
Répondez à la question au bas de cette page et obtenez une paire de billets!
Du 8 au 23 mars, le TCM présente la pièce Rise, Red River dont voici le résumé :
En 2014, sur le territoire du Traité no 1, des membres des familles de femmes, de filles et de personnes bispirituelles enlevées et tuées ont fondé un organisme, géré par des bénévoles, nommé Drag the Red. L’activité principale de DtR est de conduire un bateau doucement le long de la rivière Rouge, à et aux environs de Winnipeg, en draguant le fond de ses eaux troubles avec des crochets soudés, avec l’espoir de déloger des preuves qui aideraient à retrouver un être cher.
Rise, Red River a lieu quelques années plus tard, après la fin de la fracturation, des feux et des inondations. La terre et ses eaux ont réchauffé et grillé, le terrain desséché et craqué. Une matriarche, seule, a retrouvé les crochets soudés. Elle a façonné un étui pour les attacher à sa personne. Elle longe à pied le lit de la rivière desséchée. Elle drague. Elle cherche. Elle trouve. Avec la bonne compagnie métamorphosante d’Ancêtres, elle découvre des restes humains qui racontent leurs histoires et tissent la sienne tout au long de la marche. Rise, Red River est une ode à la résilience. Nous avons toujours appartenu à cette terre et nous lui appartiendrons toujours.
Rise, Red River est une pièce trilingue en anishinaabemowin, français et anglais dont les surtitres en trois langues seront projetés pour toute la salle.
Avertissements de contenu : 16 ans +
Contenu explicite portant sur la disparation et l’assassinat de femmes, de filles et de personnes bispirituelles autochtones, des abus sexuels et physiques historiques et contemporains, ainsi que d'autres actes racistes. / La production emploie des effets de brouillard.
Chaque représentation sera suivie d'une session question-réponse avec les artistes.
Répondez à la question suivante et obtenez une paire de billets :
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la réponse
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les noms des deux récipiendaires des billets
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la date (mercredi, jeudi, vendredi ou samedi,
du 9 au 23 mars 2024)