Tant que...
Tant qu’il y aura des chansons
Où pouvoir semer des je t’aime
Nous aurons des horizons
Où s’engloutira la haine
Tant qu’il y aura des chansons
Où se cacheront nos rêves
Nous sifflerons, danserons
Et les pieds nus sur la grève
Des chansons en canon
Des chansons de frisson
Tant qu’il y aura des saisons
Pour dérouler nos semaines
Oui, nous nous rappellerons
Tous ces beaux soirs qu’elles amènent
Tant qu’il y aura des saisons
C’est sûr nous ferons ensemble
La corvée à l’unisson
Du partage qui nous rassemble
Des saisons, un violon
Des saisons, un cotillon
Tant qu’il y aura des enfants
Pour déjouer la routine
Qu’ils crieront « Papa! Maman! »
Sous les parfums de la cuisine
Tant qu’il y aura des enfants
Pour éclairer l’innocence
Nous nous créerons des instants
Noyant l’indifférence
Des enfants, des bonheurs
Des enfants, des tits cœurs
Tant qu’il y aura de l’amour
Qu’on en mettra sur la table
Il y en aura tous les jours
Aux étrangers, nos semblables
Tant qu’il y aura de l’amour
Dans les bras de la chance
Nous serons des troubadours
Pour soigner la souffrance
De l’amour, à ton tour
De l’amour, à mon tour
Tant qu’il y aura de l’argent
Pour nourrir ses habitudes
L’être humain n’aura pas le temps
D’habiter sa solitude
Tant qu’il y aura de l’argent
Pour nourrir des regards anonymes
L’être humain, lui, perdra son temps
À vouloir qu’on le surestime
De l’argent, s’il t’en manque
De l’argent, fuis les banques
Tant qu’il y aura des matins
Pour flâner sur un banc de brume
Et cueillir, là, à deux mains
Le dernier rayon de lune
Tant qu’il y aura des matins
Qui luiront dans la rosée
Nous aurons, oui, c’est certain
Des cauchemars à oublier
Des matins, en refrain
Des matins, à demain