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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

27 janvier 2012

L'école est finie pour le printemps!

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Les cours sont officiellement terminés depuis hier. Tous mes tests se sont très bien déroulés et ont été, étonnamment, assez faciles. Ma note la plus basse, comme je m'y attendais, était en compréhension orale, mais j'ai quand même terminé avec d'excellentes notes. Je suis donc assez satisfaite de ce premier semestre. J'ai appris beaucoup de nouveau

vocabulaire, de grammaire, de kanji et j'ai amélioré mes compétences en lecture, en expression orale et en écoute. De plus, je connais maintenant le campus et ses environs et je comprends assez bien le système ferroviaire, ce qui me permet d'aller à peu près partout où je veux.

C’est maintenant la période des vacances de printemps au Japon. Au Canada, nos vacances de printemps ne durent qu'environ une semaine, mais au Japon, nous avons deux mois de vacances. Je vais quand même continuer à étudier le japonais tous les jours. C'est un peu plus difficile à faire seul bien sûr parce qu'il n'y a pas d'enseignant qui vous aide ou vous pousse à apprendre. Mais le semestre prochain, j'ai très envie d'entrer dans une classe bien supérieure alors j'organise mon propre cours de japonais. 😛 Et en plus, nos professeurs nous ont offert un joli cadeau pour les vacances de printemps : des devoirs! Yay!!! 😃 donc je n'arrêterai pas complètement mes études de japonais.

Voici une vidéo tirée de YouTube que j'ai trouvée adaptée à cette période de l'année : Haru yo koi (Spring, come!) C'est une chanson assez populaire au Japon, chantée par Yumi Matsutoya.

Secouée, mais pas effrayée

J'ai vécu mon premier tremblement de terre aujourd'hui!! Et c'était génial! Je sais que je devrais peut-être me sentir un peu plus effrayée, mais depuis que je suis arrivée au Japon, j'attendais d'en vivre un. Et apparemment, il y en a eu quelques-uns depuis que je suis ici, mais ils n'étaient pas assez forts pour être perceptibles. Mais ce matin, vers 7 h 45, peu de temps après mon réveil, j'en ai ressenti un. En fait, lors de la première vague (il y en a eu quatre au total), j'étais assise sur la cuvette des toilettes, et tout d'un coup j'ai juste senti une sorte d'ondulation traverser le bâtiment, secouant ainsi tout le bâtiment. C'est bizarre à expliquer, mais c'est comme si tout le bâtiment bougeait d'un seul coup. Je n'étais même pas sûr que c'était un tremblement de terre jusqu'à ce que d'autres personnes à l’air apeuré sortent de leurs chambres. Puis, de retour dans ma chambre, j'ai ressenti une deuxième vague, plus forte cette fois. Le placard debout dans le coin de ma chambre a commencé à trembler. C'est tellement cool (et effrayant) de sentir le sol bouger sous soi.

J'ai parlé à mon père après et apparemment, le tremblement de terre a pris naissance dans la préfecture de Yamanashi. Il était de 5,4 sur l'échelle de Richter, mais ma grand-mère m'a ensuite dit que sa magnitude n'était que d'environ 3,0 lorsqu'il a atteint la préfecture de Hiratsuka, où j'habite.

Dans notre dortoir, ils ont annoncé que si les tremblements de terre recommençaient, tout le monde devait se retrouver dans le hall et ensemble, nous irions à un endroit désigné sur le campus. Mais heureusement, les tremblements de terre n'ont pas recommencé et j'ai pu aller à mon entraînement de judo. Et c’est ainsi que se termine ma première expérience de tremblement de terre. Je suis sûr que cela se reproduira plusieurs fois avant la fin de mon séjour. J'ai hâte d’en ressentir d’autres! 🙂

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26 janvier 2015

Concours de discours Bekka (Classes de 6ᵉ et 7ᵉ)

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Avant la fin des cours, en décembre dernier, nous avions déjà commencé à préparer notre discours avec nos professeurs. Pendant la période des Fêtes, j'ai fini le mien et je l'ai envoyé à mon professeur pour qu'il le vérifie. Après ça, j’ai commencé à le mémoriser.

C'était censé être un discours de 3 à 5 minutes, mais je crois que le mien était plutôt d'environ 3 minutes, car mon discours précédent avait été beaucoup plus long. Cette fois, j'ai fait TOUTES les traductions moi-même et, comme je l'avais prévu, c’était beaucoup plus facile de mémoriser le tout. Une autre chose que j'ai faite cette fois-ci : je suis resté serein. Pour être honnête, je n'ai même pas parfaitement mémorisé tout mon discours. J'ai juste souri et j'ai décidé de voir comment ça se passerait si je me détendais.

Donc la première représentation a eu lieu le 15 janvier, et ça s'est plutôt bien passé. Tout le monde de ma classe a présenté son discours ce jour-là ainsi que quelques étudiants japonais qui viennent habituellement pour notre cours de culture. J'ai plutôt bien performé, et même si ce n'était pas parfait, j'étais l'un des rares à en avoir mémorisé la majeure partie. Tonosaki sensei a choisi les trois meilleures performances : deux à égalité pour la 2e place (Jaeyun, de la Corée et Kara, d’Hawaii, aux États-Unis, probablement les deux autres étudiants les plus sérieux à part moi), puis moi en tant que gagnant. Tonosaki sensei nous a offert à tous des petits cadeaux; j'ai reçu une serviette bleue de Tokai!

J'étais heureux bien sûr d'en avoir reçu une, mais surtout que les nerfs ne m'aient pas lâchés ce jour-là. J'ai pu me « racheter » de la dernière fois, et ça fait du bien. J'ai également maintenant la chance de concourir avec la classe de 7ᵉ, une en dessous de la mienne, la semaine prochaine.

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Kara, moi et Jaeyun  prêts à affronter la classe de 7ᵉ.

Après avoir montré mon discours à ma famille et à ma grand-mère Masako, ils m'ont tous donné quelques conseils qui m'ont vraiment aidé, je crois, pour le second tour.

Le concours a eu lieu une semaine plus tard. Cette fois-ci, en entrant dans la prochaine « compétition », j'avais un avantage puisque j’avais gagné la première place dans la classe qui était supérieure à l’autre, et donc je savais que j'avais de bonnes chances de gagner. Je me suis entraîné un peu tout au long de la semaine, et un peu plus la veille. Cette fois, je me sentais plus nerveux probablement parce qu'il y avait plus de pression : mon japonais serait jugé non seulement par tous ceux de la classe inférieure, mais aussi par Nishiyama sensei, le professeur préféré de ma sœur pendant son séjour à Tokai.

Ma prestation s'est bien déroulée. J'avais apporté mon texte devant moi, mais je ne l'ai même pas regardé. Ce n'était pas parfait malheureusement, mais apparemment c'était assez bon.

Mon colocataire, Cho, était l’avant dernier à se produire et j'étais très heureux qu'il ait commencé avec professionnalisme et confiance. Même s'il a fait quelques fautes, il était bien meilleur que tous ceux de la classe de 7e. D'habitude, il ne parle pas beaucoup et il est un peu timide, alors ça m'a un peu surpris. Mais comme je l'ai dit, j'étais content de voir ça de sa part.

La dernière était Kara, et son discours était le plus long de nous tous, écrit. Par conséquent, tout mémoriser était une tâche ardue. Kara et moi avons ceci en commun que nos pères sont japonais. Par conséquent, notre schéma de pensée est généralement assez proche et, en ce qui concerne la pression, je peux comprendre ce qu'elle ressentait. Mais je pense qu'elle s'est vraiment trop investie ce jour-là. Lors de sa prestation en classe, elle avait beaucoup utilisé sa feuille lorsqu'elle oubliait ses mots. Mais cette fois, elle a laissé sa feuille à côté de moi, puisque nous étions assis l'un à côté de l'autre, et s'est avancée devant tout le monde et a commencé à parler. Ça s'est bien passé au début, mais par la suite, elle a commencé à oublier. À un moment donné, je pouvais voir qu'elle n'allait pas arriver à se souvenir, alors j'ai rapidement regardé sur sa feuille, et grâce à ma capacité à bien lire le japonais, j'ai rapidement trouvé où elle était rendue et j'ai prononcé quelques mots du début de la phrase suivante. Elle m'a regardé, surprise, puis s’est souvenue du reste et a continué. Après cela, elle a trébuché plusieurs fois et j'ai dû lui lire de nombreuses parties. Elle termina et s'assit gênée à côté de moi.

Les professeurs avaient encore une fois désigné deux gagnants pour la 2ᵉ place et un pour la première place. Jaeyun et mon colocataire Cho ont été appelés pour les gagnants de la deuxième place. J'étais content pour Cho, il le méritait vraiment. Jaeyun, eh bien, il est juste fou haha.

J'ai été appelé pour recevoir le certificat de la première place. J’avais réussi! J'étais fier, et cela ne faisait que confirmer les efforts que je mettais en classe. J'ai aidé Kara à se remettre sur pied après ça, parce que je pense qu'elle était plutôt secouée. Elle avait beaucoup d’attente envers elle-même, et « perdre » face à quelqu'un d'une classe inférieure n'est pas la chose la plus facile. Mais j'ai aussi appris quelque chose de toute cette situation. Même si la pression est une bonne chose, trop de pression ne peut que vous tuer. Maintenant, je me demande si je peux performer correctement devant une grande foule...

 

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Jaeyun, moi-même et mon coloc : les finalistes du concours de discours.

* La chambre 304 a vraiment performé ce jour-là! 304 est le numéro de notre chambre, mon colocataire et moi.*

Deuxième tournoi à Tokai

Le 11 janvier, il y a eu un deuxième tournoi de judo au sein du club. Je pense que celui-ci visait à déterminer ceux qui participeraient à un autre tournoi plus tard. J'avais encore mon plâtre à cette époque, donc c'était assez difficile de me déplacer sans me faire remarquer ce jour-là.

C'était à peu près la même chose que le dernier, sauf qu'ils se sont battus dans trois zones de combat, et ils n'ont combattu que ceux qui étaient dans une seule catégorie de poids. Cela a duré environ 7 heures au total, et j'ai fini par dîner et souper en un seul repas.

Pas grand-chose à dire ici, mais une chose qui était bien à ce sujet est que les autres membres et les entraîneurs pouvaient me voir, et ainsi ils pouvaient constater que je n'avais pas simplement abandonné après avoir été blessé.

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