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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

27 juillet 2012

Les examens sont terminés!

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Finalement!!! Après une semaine passée à étudier, les examens sont enfin terminés! Et les études ont porté fruit. Voici mes résultats :

 

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Ma note finale pour le cours : 96,5 % Je me félicite! 😊

Et en ce qui concerne le test de compétence en langue japonaise (JLPT) niveau 2, pour le réussir, il faut au moins 240 points sur 400. La première fois que j’ai passé l’examen, en avril, j’ai failli avec une note de 157,21. Cette fois-ci, j’ai obtenu 298,21, réussissant avec près de 60 points supplémentaires. Hourra!!!

Mais les études ne sont pas terminées, loin de là. Je veux vraiment continuer à améliorer mon japonais. Je désire également passer le JLPT niveau 1 (le plus élevé). Mais ce sera certainement plus difficile de continuer à m’améliorer une fois de retour à la maison. Puisque j’étudierai seule, et non dans une classe. J’ai acheté plusieurs excellents manuels pour m’aider à étudier, mais ce sera à moi de rester motivée. L’environnement sera également complètement différent. Au Japon, je peux simplement me promener sur le campus et écouter des conversations en japonais. Ou allumer la télévision et écouter les nouvelles en japonais. C’est pourquoi on dit que la meilleure façon d’apprendre la langue d’un pays est d’y vivre. Même si l’on ne suit pas de cours, on comprend toujours quelques mots ici et là simplement en les entendant prononcer tous les jours par les gens qui nous entourent. Je vais donc devoir travailler deux fois plus dur pour maintenir ce que j’ai appris.

Plus que deux mois

C’est enfin décidé, je rentrerai chez moi au début du mois d’octobre. C’est encore dans deux mois, mais j’ai déjà commencé à mettre de l’ordre dans mes affaires. Depuis mon arrivée (en septembre 2011), j’ai acheté beaucoup de livres, de nouveaux vêtements, des chaussures, des casseroles et des poêles, etc. Il y a donc beaucoup de choses à régler avant de partir. Les objets comme les casseroles, les poêles, la vaisselle, etc., je les laisserai au dortoir pour les nouveaux étudiants qui arrivent. Je vais donner mon vélo à ma colocataire qui vient de perdre le sien il y a quelques semaines. Je vais essayer de vendre mon cuiseur à riz, car il est encore en assez bon état et je l’ai à peine utilisé. En ce moment, je suis en train de passer en revue tous mes papiers et mes devoirs pour voir ce que je devrais ramener avec moi au Canada. Je n’ai droit qu’à deux bagages dans l’avion, je dois donc planifier soigneusement pour que tout rentre.

Aujourd’hui, j’ai aussi envoyé une boîte au Canada par bateau. Dans la boîte se trouvent des gis de judo, des livres et des devoirs. Il faut environ deux à trois mois pour arriver à destination, donc j’arriverai probablement à la maison avant la boîte.

 

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En route pour la maison.

Je n’aurai pas non plus beaucoup de temps pour faire mes bagages. Ces deux derniers mois seront remplis de voyages et de projets. Dimanche, je vais visiter Nikko avec ma grand-mère, mon oncle et sa famille. Ensuite, j’irai passer un peu de temps à Yaita où vit ma grand-mère. Puis, retour à Tokyo où je séjournerai chez la tante de mon père. Elle a trouvé un endroit où je peux essayer un kimono et me faire prendre en photo. Nous irons probablement aussi visiter à nouveau le zoo d’Ueno pour essayer de voir les pandas (nous n’avons pas pu le faire la dernière fois). Ensuite, je pars pour un camp d’entraînement d’une semaine à Tsumagoi, dans la préfecture de Gunmaken.

À la fin du mois d’août, je vais gravir le mont Fuji avec ma colocataire. Le lendemain, nous prendrons le bus de nuit pour Hiroshima afin de visiter le musée du Mémorial de la Paix. Nous irons également visiter la célèbre porte flottante de Miyajima. Je prévois également de visiter Hokkaido (île située au nord) à la fin du mois de septembre. J’ai vraiment envie de profiter au maximum de ces deux derniers mois.

Je vais télécharger de belles photos dans les prochaines semaines. Cependant, il peut y avoir de longues périodes entre mes messages parce que je serai absente et incapable d’utiliser mon ordinateur portable. Mais n’oubliez pas de revenir et de vérifier les nouvelles mises à jour! 😎

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23 juillet 2015

Un dernier séjour à l’hôpital... espérons-le!

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Comme je l’ai mentionné précédemment, j’avais attrapé un rhume en avril, et en mai, puisqu’il persistait toujours, j’ai finalement décidé d’aller voir un médecin. On m’a recommandé à un premier médecin, que j’ai vu trois fois et qui m’a prescrit plusieurs médicaments, sans résultat apparent. J’ai demandé à l’université s’ils pouvaient trouver un meilleur

endroit, et ils m’ont envoyé dans une autre clinique où j’ai reçu plus de médicaments (tout en continuant les autres), mais rien ne semblait fonctionner. Au début de juillet, j’ai décidé d’essayer une clinique à Yokohama, recommandée par ma petite amie, mais je n’ai fini par recevoir que des médicaments plus inefficaces, dont la moitié que j’avais déjà.

Après un week-end avec mes amis à Shibuka, Tokyo, mon état de santé a vraiment commencé à devenir sérieux (comme si ce n’était pas déjà le cas après trois mois). À ce moment-là, tout a explosé. J’étais en contact avec ma mère et mon père, et mon père a contacté sa tante, qui a contacté un médecin qu’elle connaissait et qui travaillait à l’hôpital de l’université. En même temps, j’ai attrapé la teigne, qui est une maladie que de nombreux athlètes de judo contractent en raison de l’humidité et des contacts corporels. Maintenant, avec la famille, les médecins, la secrétaire du club de judo ainsi que d’autres personnes impliquées dans mon dossier, tout a atteint un autre niveau. Mais nous avons finalement réussi à m’obtenir un rendez-vous à l’hôpital de l’université, situé à Isehara (à deux gares de train de Tokai).

Cet hôpital n’a rien à voir avec les petites cliniques que j’ai fréquentées. Cet établissement est ÉNORME!! Le 23 juillet, je suis parti en train à 7 h pour la gare d’Isehara où j’ai rencontré ma grand-tante Shizuko qui était venue de Bunkyo-ku (à près de deux heures de route) pour m’aider. Apparemment, elle s’était réveillée à 3 h ce jour-là. Nous avons donc attendu à l’intérieur de l’hôpital jusqu’à ce qu’ils ouvrent pour les patients. Nous avons écrit mes informations sur un papier et avons attendu qu’ils préparent ma carte. (Ils fabriquent des cartes pour tous les hôpitaux du Japon. J’en ai maintenant six...) Une fois que cela a été fait, nous avons été envoyés au service de neurologie pour aller rencontrer le Dr Haida, qui était venu à Tokai une semaine auparavant pour organiser toute cette affaire. Shizuko est une amie proche, et cette relation nous a aidés à obtenir un rendez-vous beaucoup plus rapidement. Après lui avoir expliqué mon état, il nous a envoyés au service approprié, le service d’oto-rhino-laryngologie ha ha, et là, nous avons rempli d’autres papiers et attendu encore un peu. 

En attente au comptoir d’accueil.

Grand-tante Shizuko!

Encore en attente...

Finalement, Shizuko et moi sommes entrés dans le cabinet d’un autre médecin, et après m’avoir posé quelques questions, il a inspecté mes cordes vocales à l’aide d’une caméra insérée par le nez. Ce que j’ai appris ensuite était... instructif, mais déplorable.

J’ai des polypes qui poussent sur les cordes vocales, ce qui explique la douleur quand je parle. Une partie est déjà durcie, tandis qu’une autre est encore molle, ce qui signifie qu’il y a de fortes chances de la soigner à l’aide de pilules. Mais si la situation s’aggrave, je dois me faire opérer, du moins c’est ce qu’on m’a dit.

Je n’ai jamais subi d’opération de ma vie, et c’est assez effrayant. Je suis en contact avec ma famille, et nous verrons comment ça se passe jusqu’à mon prochain rendez-vous dans deux semaines.

 

Shizuko écrivant les renseignements pour moi.
Elle écrit beaucoup plus vite que moi.

Ensuite, nous avons décidé d’aller manger dans un restaurant occidental situé dans l’hôpital.

2 août 2015

Une année terminée

Près d’un an s’est écoulé depuis que j’ai mis les pieds pour la première fois au Japon. Vendredi, il y a eu la cérémonie de clôture du programme japonais Bekka. Je n’ai pas reçu de certificat, ce qui est bizarre, mais je pourrais recevoir quelque chose plus tard, je suppose. Je pense que c’est dû au fait que je ne suis pas un « étudiant d’échange », mais nous verrons. J’ai eu un examen chaque jour de la semaine dernière, jusqu’à jeudi. J’ai fini avec un score assez bon comme note finale, et, selon le test de compétence en langue japonaise que nous avons passé en classe, je me suis beaucoup amélioré depuis le début de ce semestre. Et comparé avec mon arrivée au Japon, j’ai effectivement fait beaucoup de chemin. Pas seulement avec mon japonais, mais à bien des égards, j’ai l’impression que cette expérience m’a appris beaucoup. Après une année d’études laborieuses et de rude entraînement, tout en vivant dans un pays complètement différent, c’est maintenant le temps de jeter un regard sur mon parcours.

Depuis septembre de l’année dernière, début de mon séjour au Japon, je serais idiot de dire que je n’ai pas changé. En fait, on pourrait même dire que je suis une personne complètement différente. Mon japonais a évolué, passant de la capacité de dire quelques phrases mémorisées à des conversations complexes avec des amis, des enseignants, des inconnus ainsi qu’avec ma famille. Cela étant dit, je me rends compte que j’ai encore beaucoup à apprendre, mais je peux dire que j’ai donné le meilleur de moi-même, et que le meilleur a rapporté.

J’ai aussi pu découvrir la culture japonaise. J’ai eu la chance de visiter de nombreux endroits de renommée mondiale, de participer à de nombreuses activités japonaises et, bien sûr, de me gaver de succulente cuisine japonaise. J’ai pu voir le pays sous différents aspects et sous différents angles, de la vie trépidante de Tokyo à la tranquillité des villages dans la peau d’un étudiant faisant partie d’un club de sport. Maintenant, grâce à mes progrès en japonais, j’ai également pu entendre l’opinion de beaucoup de mes amis et comprendre leur point de vue sur la vie. C’est probablement la chose la plus incroyable que j’ai pu retirer de tout ce voyage.

J’ai aussi eu la chance extraordinaire de me faire des amis provenant de partout dans le monde. Ceux avec qui j’étudiais, qu’ils viennent de Thaïlande ou d’Espagne, m’ont montré que la vie est merveilleuse. J’ai constaté que, peu importe d’où l’on vient, tout le monde a les mêmes besoins. Nous exprimons simplement ces besoins de différentes manières. J’ai pu le voir de mes propres yeux. J’ai pu interagir avec eux, les voir sourire et rire, se mettre en colère ou être frustrés. J’ai pu partager mes idées avec eux et écouter les leurs. Si je pensais, avant de venir ici, que j’étais le seul à mener une bataille, ces nouveaux amis m’ont appris autrement.

Mon séjour au Japon n’est pas encore terminé, mais maintenant que mes études le sont, j’ai l’impression d’avoir atteint un autre chapitre de ma vie. Ce prochain chapitre sera plein de changements, plein de décisions difficiles. Mais grâce à ma famille, j’ai pu acquérir l’expérience qui m’a préparé à cette prochaine étape. Et pour cela, je suis sans mots pour exprimer ma reconnaissance envers eux.

Près d’un an s’est écoulé depuis que j’ai mis les pieds pour la première fois au Japon. Pourtant, j’ai l’impression que c’était hier.

Moi en compagnie de mes professeurs lors de la cérémonie de clôture : Miyage sensei, Yamamori sensei et Nishiyama sensei.

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