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Le sentier Dawson traverse les territoires des Traités n° 3 et n° 1, de Thunder Bay à Winnipeg, une partie des terres ancestrales des Nēhiyawak (connus aussi sous le nom Cris des plaines), des Nakoda (Assiniboines), des Anishinaabe (Saulteux ou Ojibwé), des Dakhóta (Sioux) et la patrie des Métis de la Rivière-Rouge. Beaucoup d’efforts ont été consacrés pour tenter de faire la lumière sur les événements liés au développement du chemin Dawson, où la vérité a parfois été enterrée.

Le texte ci-dessous représente le contenu de la borne d’orientation n° 6 du projet commémoratif du sentier Dawson

Coteau Pelé

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Deux résidents métis dans un chariot croisent deux prêtres catholiques dans une automobile à Coteau Pelé sur le chemin Dawson, vers la fin des années 1920. Société historique de Saint-Boniface. 

Les crêtes sablonneuses, appelées « coteaux » en langue michif, qui s’étendent du nord-ouest au sud-est dans tout le Sud manitobain sont les vestiges des plages du lac Agassiz formées il y a 10 000 à 3 000 ans.

John Snow a fait de celle-ci, Coteau Pelé, la base d’opérations pour la construction du sentier Dawson de 1868 à 1871, une période charnière dans l’histoire du Manitoba. C’était une source importante de gravier pour la base de la route, selon Aurèle Proulx, le plus âgé des résidents. 

« Le coteau s’élevait autrefois de six à neuf mètres au-dessus de sa hauteur actuelle ». 
 

Équipement d’extraction de gravier abandonné sur le Coteau Pelé. Courtoisie Pierrette Sherwood (2020)

Les coteaux comme celui-ci s’avéraient propices pour les déplacements, le commerce, la chasse et le repérage par les Premières Nations depuis des millénaires. 

Ce coteau est également connu sous le nom de Coteau de Harrison, du nom d’une famille métisse avoisinante. Il en fut de même pour le Coteau Thurston à l’est d’ici, nommé pour un M. Thurston qui géra plus tard un magasin général sur le sentier. 

LE PLONGEON DE JOHN SNOW

John Snow, le surintendant sournois de la route, a construit un grand bâtiment pour les émigrants qu’il a appelé « Redpath », d’après le Montréalais John Redpath qu’il admirait pour sa fortune établie par le commerce de la canne à sucre cultivée par des esclaves. Snow traitait les travailleurs de façon terrible, avait des illusions de grandeur et s'imaginait que Redpath serait un jour une grande ville.

À l’automne 1869, en pleine Résistance de la rivière Rouge, quatre Teamsters travaillant sur le sentier Dawson se rendent au siège social de Snow pour réclamer le salaire retenu pour les journées d’inactivité liées à deux arrêts de travail. Les Teamsters n’aimaient pas que Snow les paie en provisions comme il le faisait avec les travailleurs anichinabés et métis. Les Teamsters l’ont battu et « plongé » dans le ruisseau à La Coulée. S’il n’y avait pas eu les deux frères métis robustes du nom de Harrison pour le sauver, il aurait sûrement péri. 

Snow se précipita à Fort Garry pour s’assurer que Thomas Scott¹, W. J. Allen, George Fortney et Francis Mogridge soient accusés de voies de fait. Scott et Fortney sont reconnus coupables. 

Snow tente de retourner à Redpath, mais la communauté s’y oppose. Le chef métis Augustin Nolin s’empare de lui, l’emmène à Fort Garry et l’accuse de plusieurs crimes, bien qu’il ne reçoive qu’une amende pour avoir vendu de l’alcool aux Premières Nations en échange de terres. Il a ensuite été chassé de la colonie pour ne plus jamais y revenir. 

Le « plongeon » de John Snow. Artiste : Robert Freynet (2022).

¹ Thomas Scott sera exécuté plus tard à Fort Garry sous d’autres accusations.

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