Et toi, tu l’aimes la langue française?

Actuellement, le contexte politique canadien est très favorable à la protection et à la valorisation du français. Tout indique que le projet de loi C-13 portant sur la modernisation de la Loi sur les langues officielles sera bientôt adopté et, on l’a vu, le dernier budget fédéral alloue des sommes importantes aux minorités francophones afin qu’elles puissent s’engager à protéger leur langue à la hauteur de leurs ambitions. Mais à quelle hauteur est-elle, cette ambition? 

Il fut un temps où la mission de protéger notre langue était l’affaire de la communauté tout entière. Les plus vieux se souviendront : les francophones étaient regroupés autour d’institutions qui favorisaient le maintien d’une francophonie vivante. L’Église, l’école, l’activité économique (la ferme, la forge, le magasin général, etc.) formaient une communauté réelle, un milieu d’appartenance où langue et culture n’étaient pas dissociées.

Nous ne vivons plus à cette époque. Les sociétés modernes sont pluralistes, les minorités francophones sont de plus en plus bilingues et urbaines, les individus cultivent des appartenances à plusieurs réseaux humains dont la majorité est issue de la culture anglophone. De nos jours, il revient à chaque individu de décider de l’importance qu’il accorde à son appartenance à la communauté francophone. Chacun décide de son degré d’engagement pour le maintien d’un français vivant et de qualité.

Toi, tu aimes la langue française? Que fais-tu pour la mettre en valeur? 


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