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ENTREVUE AVEC RICHARD TURENNE, directeur général de l’UNMSJM

Un parcours collé à la jeunesse


Mon père, qui a été enseignant pendant 33 ans, m’avait découragé de suivre ses traces et suggéré de suivre un parcours collé à la jeunesse et aux sports. J’ai donc suivi son conseil et je me suis impliqué au CJP, à Sports en français, dans le développement économique local, à titre de garde de chasse et de guide professionnel. Mais durant la pandémie de COVID-19, je perds deux emplois qui me passionnent et je décide de m’inscrire à l’université en éducation. J’obtiens mon bac en éducation en 2022, et je réalise mon rêve de toujours d’être enseignant en travaillant pendant un peu plus de deux ans à la DSFM.

J’ai donc exercé plusieurs métiers avant d’aboutir à l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba et durant ce temps, j’ai croisé des gens qui m’ont inspiré à reprendre contact avec ma culture autochtone. J’ai ainsi reçu des enseignements de gardiens du savoir dénés et à titre de guide, j’ai appris à faire partie intégrante du territoire. 
 

Mon arrivée à la direction générale

Lorsque j’étais à la Société de développement économique de La Broquerie, un de mes derniers projets communautaires fut le festival Métisfest en 2019. Cette célébration de la culture et du patrimoine métis, qui offre une variété d'activités et de spectacles, permet à de jeunes musiciens et musiciennes métis des environs de monter sur l’estrade. Il y avait eu la première cérémonie de purification (smudging) au terrain de la Saint-Jean-Baptiste, un marché ouvert avec les jeunes entrepreneurs… bref, mon cheminement de vie me menait tout naturellement à m’impliquer dans la culture métisse de ma communauté.

C’est lorsque j’étais bénévole à l’Auberge du violon l’an dernier, et que je donnais des cours de métchif dans le cadre de la programmation de l’UNMSJM, que le poste de direction s’est ouvert. Entrer à l’Union, c’était comme rentrer à la maison. C’est un lieu qui permet la transmission, le partage, l’éducation… tout ce qui me motive profondément.
 

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Dans chaque épisode, on raconte un conte traditionnel métis. Par exemple :
- Pourquoi le castor a la queue plate?
- Courses à travers champs
- Le déjeuner du grand-duc
- Un gros buck 
- L'arbre généreux 
- …

 

Mon travail

À titre de directeur général, je coordonne les projets, j’accompagne l’équipe, je fais le lien entre les membres, les partenaires et les communautés. Je veille à ce que nos activités soient enracinées dans nos valeurs métisses : la famille, la terre, la spiritualité, le respect de la diversité des parcours identitaires.

Un de mes objectifs est de développer la présence de l’Union hors de Winnipeg. On doit être là où les gens vivent leur métissitude au quotidien, dans les régions rurales. Le camp intergénérationnel, les projets de contes trilingues, les ateliers de perlage, tout cela doit rayonner plus largement.
 

Mes défis

Nous avons une équipe très engagée, mais réduite. Les demandes pour collaborer sont nombreuses, notamment en milieu scolaire. Il nous faudrait davantage de personnel pour répondre à toutes les sollicitations. Un coordonnateur pour les projets jeunesse, un chargé de communication, un soutien pédagogique : ce sont des besoins criants.

J’aimerais aussi qu’on renforce notre lien avec la Fédération métisse du Manitoba, notamment en prévision du 140ᵉ anniversaire de l’Union, en 2027. Ce sera une occasion importante de visibilité, mais aussi de rassemblement.

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ENTREVUE AVEC CRYSTAL DESROSIERS, présidente du CA

Mon cheminement


Je suis membre du conseil d’administration de l’Union depuis 1999. J’ai occupé tous les postes ou presque : secrétaire, trésorière, coordonnatrice de projet… et aujourd’hui présidente. J’ai grandi à Saint-Vital, mais c’est surtout à Saint-Boniface que j’ai nourri mon engagement. J’ai toujours travaillé dans les domaines communautaire, culturel ou éducatif, avec une passion constante pour la francophonie et les jeunes.

L’Union, pour moi, c’est comme une deuxième famille. Je m’y sens utile, à ma place. C’est un organisme profondément enraciné, mais toujours tourné vers l’avenir.
 

Mon rôle et mes priorités

Comme présidente, je veille à ce que l’organisme reste aligné avec sa mission. Je soutiens la direction, je représente l’Union dans différentes instances, je m’assure que les décisions soient prises dans un esprit collectif et respectueux.

Parmi mes priorités, il y a la finalisation de notre constitution, l’augmentation de nos ressources humaines, la poursuite de notre épanouissement au rural afin d’y offrir des services en français et enfin le rapprochement avec la Fédération métisse du Manitoba. Je crois énormément à la collaboration entre organismes. 
 

Ce que j’aime le plus

J’aime beaucoup travailler avec les gens, et en plus des rencontres mensuelles du CA, mon rôle de représentante de l’Union me permet de tisser des liens étroits avec la communauté. Je suis en effet porte-parole de l’Union lorsque je siège aux CA de la SFM, du Chalet Louis Riel… et l’on travaille aussi de très près avec un de nos organismes sœurs (ou enfant), soit la Société historique métisse, ainsi qu’avec plusieurs partenaires pour faire avancer des priorités, les épauler dans leur cheminement dans la réconciliation. 

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Histoires de la charrette de la Rivière-Rouge, un projet de l’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba (UNMSJM), est né d’un geste de réconciliation posé par l’auteure franco-manitobaine Janine Tougas, alliée des Métis et collaboratrice de longue date de l’UNMSJM. En reconnaissance des liens de confiance et d’amitié tissés au fil des ans avec cette communauté, elle a offert à l’UNMSJM une collection d’histoires originales inspirées de la culture et des valeurs métisses.

 

Nos défis et réalisations

L’Union est souvent sollicitée pour des activités culturelles, des formations, des expositions. C’est un beau défi de répondre à cette soif d’identité et de savoir, surtout quand le bénévolat se fait plus rare. On doit composer avec une relève moins disponible, et des exigences administratives toujours plus lourdes. Mais on tient bon, grâce à une équipe dévouée et des projets porteurs de sens.

Parmi les réalisations, je pense au recueil Histoires de la charrette de la Rivière Rouge, dont le dévoilement aura lieu le 21 juin, lors du pique-nique annuel de l’UNMSJM. Il s’agit d’un ensemble de contes accompagnés de ressources pédagogiques, traduits en français, en anglais et en michif. Ce sera un outil précieux pour les écoles, et une belle façon de valoriser la parole métisse.

Un autre projet dont je suis extrêmement fière, c’est le Camp familial intergénérationnel qui a lieu à Saint-Malo.

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Offert pour la première fois en août 2019, le Camp familial intergénérationnel se déroule en septembre de chaque année durant trois jours au Parc provincial de Saint-Malo et rassemble plusieurs familles métisses.

Durant ces trois jours en nature, une myriade d’activités est organisée, offrant aux familles métisses francophones un espace de choix pour transmettre leur culture métisse aux prochaines générations. 

 

TÉMOIGNAGES 

Il y a une réelle volonté de créer un sentiment d’appartenance, de faire place aux voix métisses, anciennes comme nouvelles.

– Angèle

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Chaque événement est une occasion de rencontrer des personnes passionnées, engagées et profondément attachées à la richesse culturelle et historique de leur nation. 
 – Daniel

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QUELQUES RENSEIGNEMENTS

  • En 1887 : L’Union nationale métisse Saint-Joseph du Manitoba est fondée à la résidence de Monsieur Joseph St-Germain à Saint-Vital.

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