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Le sentier Dawson traverse les territoires des Traités n° 3 et n° 1, de Thunder Bay à Winnipeg, une partie des terres ancestrales des Nēhiyawak (connus aussi sous le nom Cris des plaines), des Nakoda (Assiniboines), des Anishinaabe (Saulteux ou Ojibwé), des Dakhóta (Sioux) et la patrie des Métis de la Rivière-Rouge. Beaucoup d’efforts ont été consacrés pour tenter de faire la lumière sur les événements liés au développement du chemin Dawson, où la vérité a parfois été enterrée intentionnellement.

Mais avant tout…

Avant d’être renommé chemin Dawson (voir l’article précédent), ce sentier était plutôt une piste d’hiver appelé Muskeeg carrying place (traduction libre : le passage à travers les tourbières) selon le récit de John Tanner¹, en raison de ses nombreux marécages et de la nécessité de faire plusieurs portages l’été. Ce passage mène à l’angle nord-ouest du lac des Bois au Crik de Harrison. Le mois dernier nous avons présenté la perspective colonisatrice sur cette histoire du chemin Dawson. La réalité est que les Autochtones utilisaient ce passage via un haut coteau sablonneux bien avant l’arrivée des Européens.

Lors d’un entretien avec Mireille Lamontagne, recherchiste et conservatrice de l’exposition du sentier, elle a confié ceci :

La carte ci-dessous représente les nombreux sentiers de l’Ouest qui préexistaient le chemin Dawson, sa construction à l’est de Saint-Boniface, créant ainsi le premier lien avec l’Est canadien à l’aide d’une route terrestre toutes saisons.

« […] dans le contexte de la vérité et de la réconciliation, nous sommes allés dénicher certains faits afin de mieux comprendre ce qui nous semblait un désir de cacher une partie de l’histoire. Nous trouvions étrange et assez anormal que dans tous les récits que nous avions au sujet de la résistance de la Rivière-Rouge, plusieurs ne mentionnassent pas que certains événements avaient eu lieu le long du sentier Dawson et que c'est là que tout a éclaté. À part quelques références ici et là, les renseignements à ce sujet proviennent surtout de sources primaires – des archives et des peuples autochtones qui y vivent, soit les Premières Nations installées le long du sentier Dawson ou les Métis de la Rivière-Rouge qui ont partagé les histoires de leur famille. »

Carte des sentiers de charrette des Métis.png

Lorsque Simon Dawson écrivit au Parlement en 1868, il raconta « avoir obtenu les services d’un chef [Premières Nations] » pour lui montrer le terrain qui deviendra par la suite le trajet de la route que l’on appelle aujourd’hui Dawson. Suite à des recherches en temps modernes auprès des aînés à l’Angle nord-ouest, nous connaissons maintenant les circonstances de cette rencontre et de ce chef.

« En 1857, le Canada envoie l’ingénieur Simon Dawson pour trouver une route entre le lac Supérieur et la colonie de la Rivière-Rouge (aujourd’hui Winnipeg) à travers les territoires Anishinaabe. En 1858, l’équipe de Dawson s’est retrouvée coincée dans un marécage près du lac des Bois (Kabapikotawangag)² où il eut « la chance » de rencontrer le chef Powassin qui leur a indiqué le chemin à suivre sur un coteau déjà utilisé depuis des temps immémoriaux. » Le chef Powassin était un homme très respecté, savant et guérisseur doué qui était reconnu pour ses voyages lointains afin d’aller aider les gens.

Cette rencontre fortuite mènera à la négociation du Traité n° 3 signé à la tête du sentier Dawson à l'Angle nord-ouest de Kabapikotawangag au Crik de Harrison en 1873.

Nous savons donc que le sentier Dawson occupe une très grande place dans l’histoire du Manitoba, mais encore faut-il le connaître. C’est ce que le site Web Trésors du chemin Dawson et le circuit du patrimoine du chemin Dawson nous permettent de faire. Voici la carte des lieux-dits du sentier Dawson, dont nous présenterons les balises au fil des mois :

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Le long de ce parcours, on apprend la signification du mot caribou, terme dérivé de l’algonquin, comment s’appelait en Anishinaabemowin la route des castors à la Coulée ainsi que maintes anecdotes inédites sur la vie des peuples habitant le long du sentier Dawson. 

Capsule d'artiste : Robert Freynet

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Pépite historique :
Un voyage au Manitoba...

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¹ Les mémoires de John Tanner ont été publiés sous le titre de A narrative of the captivity and adventures of John Tanner, (U.S. interpreter at the Saut de Ste. Marie,) during thirty years residence among the Indians in the interior of North America, Edwin James, édit. (New York, 1830) Source : Dictionnaire biographique du Canada

² Kabapikotawangag : mot signifiant « lac des dunes et des bancs de sable » en anishinaabemowin (aussi connue comme langue ojibwée) qui a un sens très différent de « lac des Bois » tel que nommé dans le récit de La Vérendrye.

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