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Le sentier Dawson traverse les territoires des Traités n° 3 et n° 1, de Thunder Bay à Winnipeg, une partie des terres ancestrales des Nēhiyawak (connus aussi sous le nom Cris des plaines), des Nakoda (Assiniboines), des Anishinaabe (Saulteux ou Ojibwé), des Dakhóta (Sioux) et la patrie des Métis de la Rivière-Rouge. Beaucoup d’efforts ont été consacrés pour tenter de faire la lumière sur les événements liés au développement du chemin Dawson, où la vérité a parfois été enterrée intentionnellement.

Le texte ci-dessous représente le contenu de la borne d’orientation n° 8 du projet commémoratif du sentier Dawson

Grande-Pointe-des-Chênes

Les Anishinaabe se rassemblaient près des eaux d’amont de la rivière Seine en hiver et au printemps, à bonne distance de la rivière Rouge. L’abondance de la faune et flore dans la région a attiré les commerçants de fourrures au milieu des années 1700, et un hivernement métis dès les années 1830.

Un établissement permanent, Grande-Pointe-des-Chênes ou Pointe-des-Chênes, s’est développé lorsque des Métis et des Canadiens français de Saint-Boniface ont fui l’inondation de la rivière Rouge en 1852. Le chef Na-sa-kee-byness, ou Oiseau Volant vers le Bas, mieux connu sous son titre héréditaire Anishinaabe, Grandes Oreilles, a conclu le premier accord d’achat de terres avec les colons par l'intermédiaire de l’évêque Provencher, insistant pour qu’une entente formelle reflète l’expansion de leur groupe, car la surchasse était déjà un problème.

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Chef Anishinaabe, peut-être Na-sa-kee-byness (sans date). D’abord membre de la bande de la rivière aux Roseaux, il menait la bande de « Fort Garry » ou de « Oak Point », noms qui reflètent leurs campements saisonniers à Grande-Pointe-des-Chênes et à La Fourche, à Winnipeg. L’Église Unie du Canada

D’autres colons sont arrivés, fuyant l’inondation de la rivière Rouge en 1856. Peu après, Pointe-des-Chênes est devenue la première paroisse d'Assiniboia, avec un poste de traite, un hôtel, un magasin et une petite prison. Une croix est érigée en 1858 et, en 1861, l’évêque Taché la nomme mission de Saint-Alexandre. Elle est rebaptisée Sainte-Anne en 1867 par le père Lefloch après l’érection d'une église. À partir de 1868, de nombreux paroissiens travaillent comme ouvriers et transporteurs sur le sentier Dawson.

 

Jouer les uns contre les autres

 

On dit à la Compagnie de la Baie d’Hudson que des traités seront conclus avec les Premières Nations avant le transfert de la Terre de Rupert au Canada. La nation métisse veut être assurée que ses droits ne seront pas ignorés, mais le Canada utilise la Résistance de la Rivière-Rouge pour retarder les négociations de traités.

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Campement Anishinaabe sur la prairie dans les environs de la Rivière-Rouge en 1868.
Artiste : William Armstrong. Bibliothèque et Archives Canada 

En 1869, les Anishinaabe et les Métis du sentier Dawson, qui ont dû céder des terres en échange de nourriture avec les fripons John Schultz et John Snow, sont démunis. Les chefs métis de Sainte-Anne qui ont des liens étroits avec la bande de Fort Garry craignent que la Résistance mène à la guerre et choisissent une position plus conservatrice. La famine, en soi, aurait pu pencher la balance vers la guerre, mais les événements finiront par démontrer le pouvoir du leadership et des relations proches entre ces parents. 

Lorsque le ministre William McDougall s’est vu interdire l'entrée par les Métis en novembre 1869, Schultz et ses voyous se servent de menaces, de l’alcool, de la nourriture et invoquent le nom de la Reine afin d’entraîner les Dakhóta et Anishinaabe dans une guerre. Les Dakhóta se disent liés par un traité de paix et ne s'engagent pas. Les Anishinaabe à Portage-la-Prairie étaient troublés par des hordes de squatters et se préparaient à la violence. Le chef Mis-koo-kenew « Aigle rouge » (Henry Prince) et ses guerriers servent de gardes à Lower Fort Garry. Un espion canadien rapporta : « [Les Premières Nations] ... sont avec le gouvernement canadien, mais on ne peut leur faire confiance sans un traité... certains s’efforcent d’obtenir des subventions des deux côtés. Le chef Henry Prince, je le sais, a pris des subventions des deux côtés. »

On envoie le négociant Métis James McKay pour trouver un compromis, et un traité de paix en résulte le 14 juin 1869. Plus tard, six chefs, menés par Mis-koo-kenew et Na-sa-kee-byness, exigent au lieutenant-gouverneur Archibald une compensation pour avoir maintenu la paix. Leur neutralité durant ces événements a donné à la nation métisse une chance de négocier ses propres conditions avec le Canada, tout en démontrant son allégeance à la Couronne, facteurs importants menant vers le Traité no 1. 
 

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Scène du bord de la route avec trois maisons et un personnage, 1870, la plus ancienne peinture connue de Pointe-des-Chênes. Un guide métis prend une pause à l’ombre à côté de son cheval. Artiste : H. Richardson Hind. Bibliothèque municipale de Toronto, archives numériques

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Les commerçants anglophones l’appelaient Oak Point Settlement ou le prononçaient mal en disant Pointe-du-Chien. Oak Point Settlement (Sainte-Anne) est devenu le point central de la construction du sentier Dawson de 1868 à 1871. Université du Manitoba, archives et collections spéciales

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