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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

1ᵉʳ avril 2012

Deux Canadiens en liberté

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Samedi, après l’entraînement, j’ai pris le train pour Shinjuku pour aller rejoindre mon père et mon frère. Mon père est allé dîner avec ses amis de l’ICU (International Christian University), dont certains qu’il n’a pas vus depuis environ 30 ans.

Pendant ce temps, mon frère et moi avions environ trois heures à nous seuls à Shinjuku. Tout d’abord, nous sommes allés à Kinokuniya, ma librairie préférée. 

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Se promener à Shinjuku

Ensuite, nous avons été à une purikura¹, ce qui était très amusant.

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À l’extérieur du purikura

Ensuite, nous sommes allés souper. Nous voici devant un repas japonais très traditionnel… je blague. Nous avons eu de délicieuses pâtes.

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Enfin, nous sommes retournés à la gare pour rejoindre mon père, qui nous a amenés au restaurant pour nous présenter ses amis.

Après avoir dit au revoir à tout le monde, ainsi qu’aux Iwasa (les bons amis de mon père et ma nouvelle « famille »), nous avons pris le train pour rentrer chez eux et y passer la nuit. Nous étions tous assez épuisés, surtout mon père.

 

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Visite du campus

 

Je me sentais comme une représentante de l’Université de Tokai vendredi dernier, comme quelqu’un qui fait visiter le campus aux étudiants potentiels pour essayer de les convaincre. J’ai amené mon père et mon frère partout sur le campus, pour leur montrer les installations sportives et les bâtiments administratifs.

cliquez sur les photos pour lire les descriptions

La pratique du tir à l’arc a probablement été l’une des choses les plus intéressantes de la journée. Moi-même je n’y avais encore jamais assisté. Le terrain de tir à l’arc est juste à côté de chez moi. Il y a quelque temps, je me promenais en essayant de trouver des raccourcis et je j’étais tombée sur deux garçons qui tiraient. Ils m’ont regardée un peu étrangement à ce moment-là, se demandant probablement ce que je faisais là.

 

Quoi qu’il en soit, j’ai dit à mon frère que je les avais vus et comme il adore les arcs japonais (qui sont beaucoup plus longs que les arcs réguliers), il m’a demandé de lui montrer leur terrain d’exercice. Donc, après notre petite visite du campus, j’ai amené mon frère et mon père là-bas, pensant qu’il n’y aurait personne. Mais quand nous sommes arrivés, il y avait une séance d’exercice en cours. Après avoir expliqué que nous voulions juste regarder un peu, ils nous ont accueillis et nous ont laissé entrer pour que nous puissions les regarder tirer. Ce fut une expérience formidable. Je pensais que les séances de judo étaient bruyantes parce que tout le monde crie sans arrêt pour s’encourager les uns les autres. Mais pendant la séance de tir à l’arc, ils crient beaucoup plus fort et tous à la fois. Shikkari ike! (Tirez régulièrement) Jikkuri ike! (Prenez votre temps). Vous vous demandez probablement comment ils parviennent à se concentrer avec tout ce bruit. Juste au moment où l’archer commence à placer la flèche, tout le monde se tait. Dans un silence complet, on regarde l’archer exécuter son tir. Ils subissent toute une pression! Ils tirent un à la fois, de sorte que l’attention de tous est entièrement centrée sur l’archer qui se prépare à tirer.

 

Le mardi 10 avril 2012

 

Pluie, karaoké et entraînement à Tokai

 

Désolé tout le monde de ne pas avoir effectué de mise à jour depuis… Depuis combien de temps? Depuis environ deux semaines ou plus? Mais comme vous le verrez bientôt dans mes articles, j’ai été assez occupée ces deux dernières semaines.

 

Je dois donc remonter un peu dans le temps pour pouvoir écrire tout ce qui s’est passé. La semaine dernière, après être restés deux jours chez les Iwasa (les amis de mon père), mon frère et mon père sont revenus à Tokai pour trois jours. Pendant ce temps, nous avons eu la chance d’aller à un karaoké, ce qui, je pense, leur a beaucoup plu. Peut-être que je mettrai une vidéo en ligne plus tard. 😛 Mon frère a eu la chance de s’entraîner avec l’équipe masculine, ce qui lui a donné un aperçu de ce qu’il pourrait faire dans trois ans. Il a également plu mardi de cette semaine (3 avril) et parce que les prévisions météorologiques étaient vraiment mauvaises, le judo a été annulé. J’ai donc pu amener mon frère et mon père à Sazanka, la source chaude que je visite environ une fois par mois. Et devinez qui ils ont rencontré dans le vestiaire? Nul autre que Kosei Inoue, médaillé d’or aux Jeux olympiques de 2000 à Sydney et actuel entraîneur de l’équipe masculine de judo à Tokai. Quelle coïncidence!

Ruminer sous la pluie

Mon frère et moi nous entraînons ensemble.

De gauche à droite : Nishiyama sensei, Vincent (Mamoru) et mon père

¹ Voir l’article sur les purikura publié plus tôt.

 

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18 avril 2015

Retour sur le mois de mars : 5 - Cérémonie de remise des diplômes (Un dernier adieu)

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Le 25 mars, il y a presque un mois déjà, j’ai pu assister à la cérémonie de remise des diplômes de l’Université de Tokai.

J’aimerais maintenant vous donner juste un peu de contexte sur la culture japonaise. Tout d’abord, la plupart des étudiants doivent rester

aux études durant une période fixe de quatre ans, le premier semestre commençant en avril, et le second en septembre. Ils le font pendant quatre ans, et tant qu’ils réussissent tous leurs cours, la plupart d’entre eux obtiennent leur diplôme en même temps. En outre, il est très courant que certaines personnes n’assistent pas à leur propre cérémonie de remise des diplômes. Certains d’entre eux ont déjà trouvé un emploi et travaillent dur ou sont en formation.

Cette journée était une journée très spéciale. Je dirais qu’environ… 80 % des amis que je me suis faits jusqu’à présent au Japon recevaient leur diplôme ce jour-là. Cela signifiait que ce serait probablement la dernière fois que je les verrais avant de rentrer chez moi. J’ai donc emballé certains des savons biologiques pour les mains que j’avais apportés du Canada dans de petits emballages, un pour chacun de mes amis. J’ai également imprimé et encadré une photo pour Chipa et Anzu, qui sont ceux qui m’ont le plus aidé depuis que je suis ici.

Maintenant, je devais assister à deux cérémonies. Comme ils devaient tous obtenir leur diplôme ce jour-là, mais qu’il y avait trop d’étudiants pour entrer dans le gymnase, les cérémonies ont été séparées entre les arts et les sciences. Et pourtant, la salle était remplie! C’est d’abord Chipa qui a reçu son diplôme. Il est diplômé du département d’architecture. J’ai assisté à la cérémonie qui a duré environ une heure. On a donné un cadeau à ceux qui avaient excellé, on a prononcé des discours, on a présenté une vidéo et ce fut le temps de partir.

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Ce gymnase est énorme, mais regardez le nombre d’étudiants au rez-de-chaussée. Incroyable.

Song, de la Corée, et Chipa sortent de leur cérémonie de remise des diplômes.

Chipa et moi après l’obtention de son diplôme.

Hommes : costumes noirs. Filles :… partout

Après cela, j’ai donné son cadeau à Chipa, et il s’est rendu dans son département pour recevoir son certificat.

Deux heures plus tard, je suis retourné au gymnase pour assister à la cérémonie des étudiants en sciences. Mais cette fois, mon ami Kenta, qui était membre du personnel du dortoir, nous a invités à descendre avec lui. Étant un peu fous, nous étions quatre qui n’étaient pas censés recevoir de diplôme à nous être joints aux futurs diplômés pour regarder la cérémonie du point de vue d’un étudiant. C’était assez drôle, et ça ne dérangeait personne. Comme je ne serai pas vraiment un diplômé de Tokai, cela m’a donné l’occasion de savoir ce que cela fait d’être diplômé d’une université japonaise. À part cela, la cérémonie était exactement la même. 

Pendant la cérémonie : Kenta, diplômé; Shotaro, du Japon; moi et Bato, de la Mongolie. Shingo était aussi là avec nous.

À la fin de la cérémonie, j’ai dû courir après tous mes amis pour prendre des photos avec eux et leur offrir des cadeaux. Ils devaient tous se rendre à leur département. C’était donc toute une aventure d’essayer de les repérer parmi les centaines d’étudiants qui arrivaient sur la route. Les voici, tous habillés pour la cérémonie!

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* Je n’ai pas les photos de tout le monde, car certains d’entre eux l’ont prise sur leur téléphone et ne les ont toujours pas envoyées… *

 

La plupart de mes amis étaient diplômés du département international, alors je les ai suivis là-bas, et j’ai fini par écouter le dernier discours de leur professeur. Je dois dire que j’avais vraiment l’impression d’obtenir mon diplôme. Beaucoup d’entre eux m’ont demandé si j’étais diplômé. Haha!

Un fait amusant, les gars du judo qui étaient diplômés m’ont repéré à un moment donné, et m’ont demandé de prendre une photo avec eux. La plupart d’entre eux ne m’avaient jamais parlé auparavant, mais cela ne me dérangeait pas. Toutefois, je ne pense pas que je verrai un jour cette photo, puisque je ne les ai pas comme amis sur Facebook.

Après avoir dit au revoir à tout le monde une dernière fois, je suis retourné au Kaikan. Ce soir-là, nous avons dîné pour célébrer la remise des diplômes de Chipa et Kenta, et leur départ du dortoir.

Mes impressions :

 

  • Tout d’abord, la plupart de mes amis vont partir, ce qui me rend assez triste. J’avais vraiment établi cette ambiance familiale avec tous ces amis que je croisais sur le campus universitaire. Beaucoup d’entre eux m’avaient aidé au moins une fois, et je leur étais vraiment reconnaissant.

  • Cela signifie que le semestre prochain, je vais recommencer « à zéro ». Comme la plupart de mes amis japonais partent, cela me rend anonyme à nouveau. Ce n’est pas une mauvaise chose, je suppose.

  • Chacun d’entre eux a dit que leurs quatre années avaient passé trop vite et qu’ils voulaient rester ici. Tout ce à quoi je pouvais penser, c’était à quelle allure mon propre voyage s’était déroulé jusqu’à présent, et j’ai commencé à avoir peur de ne pas pouvoir atteindre tous mes objectifs durant la période de temps qu’il me reste.

Une chose que vous remarquerez peut-être, et que j’ai également remarquée ce jour-là, c’est que la plupart de mes amis sont des filles! Eh bien, que puis-je dire… haha, non, je ne l’ai pas fait exprès. C’est parce que le japonais de la plupart des filles est assez facile à comprendre, et elles m’apprennent le japonais. De plus, les gars japonais m’approchent simplement pour avoir une « expérience internationale », et je préfère donc garder mes distances, même si je pense que je pourrais modifier cette attitude au prochain semestre. Nous verrons. 😉

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