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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

1ᵉʳ mai 2012

Judo au Japon : bien en avance sur les autres

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Salut, tout le monde, ça fait un moment depuis mon dernier article. Et je pourrais faire des devoirs en ce moment, mais je voulais écrire quelque chose pour garder mes lecteurs accrochés. 🙂


Dimanche dernier, je suis allée au Nihon Budokan pour assister à un

tournoi de judo. C’était un tournoi spécial parce qu’au lieu des catégories de poids ordinaires, il n’y en avait aucune. C’est un peu comme une catégorie ouverte où tous ceux qui souhaitaient y participer (quel que soit leur poids) pouvaient combattre. Mais pour ce tournoi, vous devez être sélectionné, ce qui signifie que vous devez probablement avoir un certain nombre de points ou obtenir certains résultats à d’autres tournois afin de participer à celui-ci. Seuls les hommes sont autorisés à y participer (les femmes ont eu leur propre tournoi il y a deux semaines) et la plupart d’entre eux pèsent plus de 100 kg. Donc, quand l’un d’eux est lancé, c’est assez spectaculaire.

Le site du tournoi en lui-même est impressionnant. La plupart des endroits au Japon sont pas mal à l’étroit, mais quand il s’agit de tournois de judo, ils ont une infrastructure adéquate. Voici une photo panoramique prise avec mon appareil photo :

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Entre les matchs (il n’y avait qu’une seule zone de tapis de combat), j’ai étudié ou tressé les cheveux des filles. Elles semblent toujours être étonnées de ma capacité à faire des tresses françaises.

Changement de sujet, mais toujours lié au judo : les Jeux olympiques. À l’approche des Jeux olympiques, le Japon est en train de décider qui va représenter le pays. Il y a deux filles de Tokai (deux sœurs, Haruka et Megumi Tachimoto) qui ont de bonnes chances d’y aller. Il y a aussi deux ou trois garçons de l’équipe masculine qui ont de bonnes possibilités. C’est intéressant de comparer le Canada et le Japon quand il s’agit de judo. Au Canada, nous avons de la chance si quelqu’un se qualifie pour aller aux Jeux olympiques. Mais au Japon, ce n'est pas la question de savoir si quelqu'un est qualifié ou non, mais plutôt lequel des athlètes qualifiés on va décider d'envoyer. Parce que dans chaque division de poids, il y a au moins deux, trois athlètes ou plus qui sont qualifiés pour y aller. Au cours du prochain mois, les membres de l’équipe olympique seront déterminés en fonction des résultats passés et ceux des prochains tournois. En outre, certains athlètes japonais sont meilleurs contre d’autres athlètes japonais, et certains athlètes japonais s’en tirent mieux contre des étrangers. On a tendance à privilégier ces derniers puisqu’ils seront confrontés à des athlètes d’autres pays. 

J’ai vraiment hâte aux Jeux olympiques cette fois-ci, et pour plusieurs raisons. 1) Le judo fait partie des Jeux olympiques d’été; 2) Je connais maintenant beaucoup de grands noms du judo, en particulier dans ma division, les ayant soit combattus ou vu combattre lors de tournois; 3) Des athlètes de Tokai y seront probablement; 4) J’aime regarder des sports, en particulier pour voir les émotions des athlètes vainqueurs ou des membres d’une équipe qui réussissent la meilleure course de leur vie ou qui atteignent leur objectif de vie, c’est tellement inspirant.

Il ne reste plus que 86 jours! Qui d’autre que moi attend avec impatience les Jeux olympiques?

Denshijisho

Hier, j'ai finalement acheté un denshijisho, un dictionnaire électronique. Pour ceux qui ne savent pas ce que c’est (ne vous inquiétez pas, je ne le savais pas non plus avant de venir au Japon), c’est « un dictionnaire dont les données existent sous forme numérique et peuvent être accessibles via un certain nombre de médias différents » selon Wikipédia. Il existe de nombreux types de dictionnaires électroniques, par exemple les versions de CD-ROM pour votre ordinateur, ou dans mon cas, une version portable miniature de type ordinateur portable, avec un clavier et un écran.
 

Presque tous mes camarades de classe en ont un. Au cours de mon premier semestre, je n’en avais pas vraiment besoin, car la plupart des mots qui apparaissaient dans le manuel étaient répertoriés à la fin du livre avec leur traduction en anglais. Mais maintenant, dans la classe 3, il y a tellement de mots que je ne connais pas, et cela entrave vraiment mon apprentissage si je ne comprends pas ce que l’enseignant dit, ou si je ne comprends pas le sens de la phrase. Dès que j’ai commencé le deuxième semestre, j’ai réalisé que c’était important de m’en procurer un. Mais jusqu’à ce que j’aille faire du magasinage (avec mon emploi du temps chargé, les occasions sont rares), l’un de mes professeurs, Nishiyama sensei, a eu la gentillesse de me prêter son plus vieux.

 

Enfin, hier, avec ma colocataire, nous sommes allées à Yodobashi Camera, un magasin d’équipements électroniques à Machida. Je suis vraiment contente que ma colocataire Anzu était là pour m’aider parce qu’il y a tellement de produits différents avec diverses options qu’il peut être assez déroutant (surtout pour moi, qui ne peux pas tout lire ou tout comprendre encore) de choisir le bon. Certains sont conçus pour les hommes d’affaires, d’autres pour les étudiants du secondaire, les étudiants universitaires, etc. Après avoir examiné de nombreux modèles différents, j’ai finalement opté pour le Casio XD-D7200. Voici quelques-unes de ses nombreuses et incroyables fonctionnalités :

  • Il contient des dictionnaires français, anglais et japonais, donc je peux rechercher pratiquement n’importe quel mot et obtenir sa traduction dans l’une de ces langues. Je peux chercher un mot en anglais, obtenir son équivalent en japonais et puis si je veux, je peux chercher la définition en français aussi. Même si le français est ma langue maternelle, quand j’étudie le japonais, je pense généralement en anglais (par exemple quand je veux traduire quelque chose en japonais ou si je veux comprendre l’équivalent d’une phrase japonaise en anglais). Mais parfois, le mot anglais ne me vient pas à l’esprit, et le mot français, oui. Donc, dans ces cas, le dictionnaire sera très utile.

 

  • Il possède un petit écran juste en dessous du clavier pour la reconnaissance des kanji manuscrits. S’il m’arrive de rencontrer un caractère kanji dans mon manuel, même sans savoir comment le lire, si je le dessine simplement dans l’espace attribué (à l’aide d’un bâton numérique), il le reconnaîtra et me donnera ensuite sa définition et comment le prononcer.

 

  • Il y a aussi un guide de prononciation qui peut me donner la prononciation des mots en anglais, japonais et français. Je ne pense pas que j’utiliserai trop souvent les guides de prononciation anglais ou français... 😉

 

  • Il existe également un dictionnaire kanji qui répertorie les différentes façons de lire un certain kanji, ainsi que son ordre de trait (l’ordre des traits dans lequel un kanji est écrit est très important).

 

  • Et il y a plusieurs autres options que je n’ai même pas encore découvertes, donc je suis sûr qu’il y en a des tonnes d’autres. Par exemple, je pense que je peux y créer des cartes-éclair et je pense que je peux aussi y jouer au sudoku (je viens de jeter un coup d’œil rapidement au manuel d’instructions, qui est malheureusement tout écrit en japonais...).

 

C’était mon achat le plus cher à ce jour... mais je pense que c’est aussi mon meilleur investissement jusqu’à présent. J’ai hâte de commencer à l’utiliser!

 

Ensuite, bien sûr, lorsque les Japonais sortent (au moins la population plus jeune), ils prennent souvent des photos dans un purikura, alors ma colocataire et moi avons pris de belles photos ensemble. Je ne me souviens pas si je vous ai présenté ma nouvelle colocataire, Anzu Funayama. Mon ancienne colocataire est toujours au Canada, étudiant l’anglais. Quelques faits au sujet d’Anzu : elle est aussi japonaise, elle a 19 ans, sa ville natale est Yokohama, située seulement à une heure et quelques minutes environ de Tokai, elle aime chanter et aime la série télévisée Glee. En général, nous nous entendons assez bien.

Golden Week : pas de repos pour les braves

C’est la Golden Week au Japon en ce moment. Il s’agit d’une série de jours fériés consécutifs, y compris la Journée des enfants, le Jour de la verdure, le Jour commémoratif constitutionnel et quelques autres. Donc cette semaine, nous n’avons de cours que le mardi et le mercredi. Lundi, je suis allé à Machida avec Anzu. J’avais hâte de pouvoir peut-être me détendre un peu, rattraper un peu de sommeil et arriver à ranger ma chambre du jeudi au dimanche. Mais au lieu de cela, je vais à un camp d’entraînement au Camp Asaka de la Force terrestre d'autodéfense japonaise à Tokyo avec le club de judo féminin. Nous ne serons là que du mercredi au samedi, mais nous nous entraînerons trois fois par jour et le calibre des athlètes sera assez élevé, y compris des athlètes qui se battront aux Jeux olympiques dans quelques mois.

Normalement, parce que cela fait partie des forces militaires japonaises, les étrangers sont strictement interdits d’y être. Mais, parce que j’ai un nom de famille japonais (Shiokawa), j’ai reçu la permission de venir aussi. Mais j’ai peur que si j’ouvre la bouche, ils puissent se rendre compte tout de suite que je ne suis pas Japonaise... j’ai donc l’intention de ne pas parler du tout au cours des prochains jours. 😛 Je plaisante, nous verrons comment ça se passe.

Je ne serai probablement pas autorisée à prendre des photos, mais je vais être en mesure d’écrire au sujet de mes expériences là-bas. C’est excitant parce que j’entre en terrain inconnu où aucun autre étranger n’est allé auparavant. Voici mes idées de titre :

Japon : la dernière frontière

Les voyages de Sayuri France Blais-Shiokawa

Mission d’un an

L’exploration d’étranges nouveaux mondes

À la recherche d’une nouvelle vie et de nouvelles civilisations

Aller hardiment là où aucun homme n’est allé auparavant

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20 avril 2015

Nouvelles couleurs

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Lors de la rénovation de notre cuisine, on a aussi installé de nouvelles cuisinières. J’avais hâte de les utiliser, sans y avoir accordé beaucoup d’attention. Mais quand est venu le temps de s’en servir pour la première fois, on m’a dit que mes casseroles habituelles ne fonctionneraient plus sur ces cuisinières. Ils avaient installé des

cuisinières IH (à induction), qui ne fonctionnent qu’avec des casseroles IH (avec un fonds spécial pour permettre à la chaleur de transférer). Je n’ai PAS été impressionné.

Ce soir-là j’ai utilisé la casserole de mon ami Miguel, mais le lendemain, j’ai entrepris d’aller en acheter une pour moi. Shotaro est venu pour s’assurer que je choisissais la bonne sorte. Je dois dire que ces casseroles ne sont pas données. Elles sont assez chères et j’ai pensé que c'était mieux d’en prendre deux. Je n’avais pas payé les précédentes puisque je les avais reçues en cadeau des Iwasa et des Brésiliens. J’ai aussi pris le temps de choisir un meilleur couteau pour couper des légumes, car cela me dérangeait vraiment et devenait dangereux de couper quoi que ce soit.

J’ai fini par obtenir des casseroles de mes couleurs préférées. Regardez ça!

Violet et vert...

Quand est venu le temps d’utiliser la cuisinière, j’ai découvert que je ne pouvais pas soulever la poêle! J’avais appris en observant mon colocataire, comment remuer le contenu de la poêle avec un mouvement du poignet et j’aimais ça. Ça épargne du temps et évite parfois même d’avoir à salir et à laver une spatule. Mais maintenant, aussitôt qu’on lève la poêle de la cuisinière, la chaleur arrête.

 

En d’autres termes, j’ai dû changer ma façon de faire, mais je suppose que ce n’est pas si pire. Voici un exemple de ce que j’ai cuisiné jusqu’à présent avec ces beautés.

Viande et légumes

Les gars du kaikan (dortoir des garçons) ont tous été surpris de la quantité de nourriture que je cuisine. Voyez-vous, chez moi au Canada, chaque fois que ma mère prépare un repas, il y en a habituellement pour environ deux semaines, sinon plus. Maintenant, j’ai pris cette habitude parce que ça me fait gagner du temps au bout du compte : je cuisine une énorme quantité, puis j’en mange toute la semaine. Mais une chose qui attire l’attention de tout le monde ici est la quantité de légumes que j’utilise. Là encore, c’est la faute de ma mère… quand je ne vois pas plusieurs couleurs dans mon assiette, je n’ai pas l’impression que mon repas est complet. Les légumes me coûtent cher, mais je pense que ça vaut la peine.

 

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