Le CCFM – 340 boulevard Provencher :
quand l’architecture devient le cœur de la culture
En plein cœur de Saint-Boniface, le Centre culturel franco-manitobain (CCFM) se dresse comme un phare de la francophonie à Winnipeg. Conçu en 1974 par l’architecte Étienne Gaboury, ce lieu emblématique réunit sous un même toit les arts et la musique. Véritable carrefour des rencontres et de la créativité, il incarne cette idée chère à Gaboury : celle d’une architecture au service de la vie communautaire. À travers ses salles de spectacles, sa galerie d’art et ses espaces de rassemblement, le CCFM se positionne comme un véritable paysage intérieur, où l’architecture devient le prolongement du geste culturel.
Façade Nord du CCFM

Source : Centre culturel franco-manitobain, Winnipeg Architecture Foundation
Revêtu de brique claire, le CCFM adopte une esthétique moderne et épurée, à la croisée du fonctionnel et du symbolique. Ses lignes sobres, influencées par les tendances internationales du modernisme tardif, traduisent la recherche d’un équilibre entre ouverture et intimité. Gaboury, fidèle à sa philosophie, ne cherche pas à imposer une forme : il laisse parler le lieu. Il intègre le bâtiment à son environnement tout en lui conférant une identité propre, celle d’un espace où la lumière, la matière et les volumes dialoguent pour célébrer la francophonie.
Entrée principale du CCFM :
Une porte ouverte sur la culture francophone

L’entrée du CCFM se distingue par sa simplicité moderne et son ouverture sur la communauté. Relié au Théâtre Cercle Molière par une passerelle vitrée, le bâtiment incarne l’union entre art, architecture et vie francophone. Derrière ces murs de brique claire, les voix, les rires et la musique des artistes franco-manitobains résonnent, faisant du lieu un véritable carrefour culturel. L’œuvre murale colorée, visible sur la façade, rappelle quant à elle la croissance et la vitalité d’une francophonie bien enracinée, mais toujours en mouvement.
Un cœur vivant de la francophonie
Depuis sa création, le CCFM est bien plus qu’un simple centre culturel : il est un lieu de mémoire et de transmission. Ici se côtoient artistes, familles, jeunes et aînés dans un esprit d’échange et de partage. Concerts, expositions, pièces de théâtre et événements communautaires rythment la vie de ce lieu, véritable agora francophone où la culture s’exprime sous toutes ses formes.
Le CCFM témoigne aussi de la résilience et de la créativité de la communauté franco-manitobaine, qui a su bâtir, au fil des décennies, un espace où se mêlent héritage et modernité.
Un carrefour culturel au cœur de Saint-Boniface
Sous son enveloppe de brique claire, le Centre culturel franco-manitobain s’impose comme un repère urbain et symbolique. Derrière cette façade se cache un lieu vibrant, où se croisent artistes, visiteurs et citoyens francophones. L’architecture conjugue élégance et accessibilité, reflet d’une francophonie ouverte et inclusive.
Conclusion
Le CCFM, par sa présence, incarne avec force le dialogue entre l’art et l’architecture, entre la mémoire du passé et l’énergie du présent. Étienne Gaboury y a insufflé une âme vivante : celle d’un lieu habité par la lumière, le mouvement et la parole francophone.
Dans notre prochaine balade architecturale, nous poursuivrons cette exploration au cœur de Saint-Boniface, à travers l’Accueil Colombien, une autre réalisation emblématique de Gaboury, où l’humanisme et la créativité se conjuguent au service de la communauté.
Bibliographie :
Winnipeg Architecture Foundation. (s. d.). Étienne Gaboury
Heliner, F. (dir.). (2005). Étienne Gaboury. Édition du Blé.
Site Web du centre culturel franco-manitobain. (s. d.)


