Le mois de juillet nous offre deux mots fascinants, chacun à sa manière. L’un évoque les mystères du cycle éternel, l’autre, la douceur instinctive d’un chat apaisé. Entre mythe ancien et ronronnements modernes, découvrons ouroboros et patouner.
Ouroboros
L’ouroboros (du grec ancien oura « queue » et boros « qui dévore ») est un symbole millénaire représentant un serpent (ou un dragon) qui se mord la queue. Présent dans de nombreuses cultures, il évoque l’éternel recommencement, les cycles sans fin, l’autosuffisance… mais aussi, parfois, un piège dont on ne peut sortir.
C’est dans ce sens qu’on utilise l’expression « se mordre la queue » : une situation qui tourne en rond, un problème dont les solutions engendrent de nouvelles difficultés, jusqu’à l’absurde. Bref, un cercle vicieux, où toute tentative de progrès ramène au point de départ.
Exemple : « Chercher à régler ce conflit sans s’attaquer à la racine du problème, c’est un peu comme un serpent qui se mord la queue. »

Patouner
Le verbe patouner, d’origine populaire et probablement dérivé du mot patte, désigne ce geste si particulier des chats qui pétrissent doucement une surface souple avec leurs pattes avant, de façon alternée.
Ce comportement remonte à la petite enfance : le chaton pétrit la mamelle de sa mère pour stimuler la montée de lait pendant la tétée. Devenu adulte, il garde ce réflexe dans les moments de calme ou de bien-être, comme un souvenir réconfortant.
Lorsqu’un chat patoune sur votre ventre ou votre couverture préférée, il exprime un état profond de sécurité et d’attachement. C’est un peu comme s’il disait :
« Je me sens chez moi. »
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tirée de YouTube :
Du symbole universel au ronronnement rassurant, ces deux mots illustrent à merveille le contraste entre l’infini du monde et les petits gestes qui l’adoucissent. Bon mois de juillet… et que ça patoune dans vos cœurs.
Avez-vous des mots à nous proposer pour alimenter cette chronique? Des mots que vous auriez rencontrés au cours de vos lectures...





