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Les enfants de Yuki, après deux ans d’université au Manitoba, ont chacun à leur tour, à trois ans d'intervalle, consacré une année entière à étudier le japonais à l’Université Tokai au Japon et à s’entraîner avec son réputé club de judo, les deux, de façon intensive. Nous vous présentons les écrits combinés de leur journal de bord respectif, lesquels seront parfois émaillés de notes rétrospectives et d’échanges sur leur expérience.

19 octobre 2012

La fin

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Malheureusement, ceci sera mon dernier article de cette chronique. J’ai eu beaucoup de plaisir à écrire pendant mon séjour au Japon, mais maintenant que je suis de retour au Canada, je n’ai plus grand-chose à raconter. En plus, je suis assez occupée : étudier le japonais, acheter un téléphone cellulaire, m’inscrire à des cours et ranger mes affaires.
 

J’avais dit que je voulais parler des différences entre les Canadiens et les Japonais, alors en voici quelques-unes :

Le franc-parler : En général, les Canadiens sont plus directs que les Japonais. Surtout lorsqu’il s’agit d’un sujet délicat, les Japonais prennent beaucoup de temps avant d’aborder la question. Et plutôt que de dire « non » ou de contredire quelqu’un (ce qui est jugé impoli), ils utilisent des expressions comme « Ah bon? » ou « Je vois », tout en acquiesçant même s’ils ne sont pas d’accord. À l’inverse, certains Canadiens que je connais n’hésiteront pas à te dire franchement que tu as tort et à argumenter si ton opinion diffère de la leur.

Les réactions envers les étrangers : Le Japon est une société très homogène. Lorsque je suis arrivée, j’avais du mal à distinguer les gens : presque tous avaient 1) les cheveux noirs et raides; 2) les yeux foncés et légèrement en amande; et 3) une carrure plutôt petite. Un étranger de 1 m 83, blond aux yeux bleus, ne peut aller nulle part sans attirer les regards : on le fixe comme s’il venait d’une autre planète! Au Canada, que l’on décrit comme une « mosaïque verticale » (c’est-à-dire un assemblage de groupes ethniques, linguistiques et religieux différents), les « étrangers » font partie de la norme, pas de l’exception.

Les manières : Les Japonais ne tiennent pas la porte pour la personne qui les suit, contrairement à beaucoup de Canadiens. Ici, c’est une marque de politesse, mais au Japon, il y a tellement de monde que cela ralentirait les gens plutôt que les aider.

Bref, il existe quelques différences, mais au fond, peu importe où l’on se trouve sur la planète : les gens sont semblables. Ils rient, sourient, pleurent, sont curieux, t’indiquent le chemin quand tu es perdu, arrivent en retard aux réunions, ou s’endorment debout quand ils sont trop fatigués. Et parfois, c’est justement en remarquant ces similitudes (plutôt que les différences) que voyager devient si agréable. 😀

Alors au revoir tout le monde! Merci d’avoir lu et envoyé vos commentaires. Merci de m’avoir relancée quand je tardais à publier. 😛

Et n’oubliez pas : vous pouvez toujours relire les anciens articles quand vous voulez, cette chronique du Nénuphar restera en ligne. Sayonara!
 

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29 septembre 2015

Deux nouvelles chansons!

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Voici deux nouvelles chansons que j’ai réussi à composer durant le peu de temps libre que j’ai eu! Bonne écoute!

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Manga Bounce (Original Mix) – Vroxyle
Sur SoundCloud

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Tough Love (Broken) (Original Mix) – Vroxyle
Sur SoundCloud 

11 octobre 2015

DJ pour la première fois au Japon

L’autre fin de semaine, après avoir passé un moment avec mon amie Ayaka à Yokohama, elle a pensé à moi lorsqu’on lui a demandé si elle connaissait un DJ : mon nom fut le seul qu’elle a mentionné.

J’ai donc été invité à jouer lors d’une fête le 23 octobre à Hon-Atsugi. C’est un événement autopromu, mais il devrait ressembler à une vraie soirée dans un club. Après avoir vérifié ma disponibilité, j’ai vite répondu que oui, j’acceptais le travail. Et par travail, je veux dire : oui, je suis payé! C’est une de mes premières fois où je reçois un cachet pour un DJ set, ce que je considère comme un vrai accomplissement. Un de mes objectifs, avant de venir ici, était de faire une vraie prestation, et voilà que je coche cette case!

Je ne sais pas trop comment ça va se passer, mais je pense que ce sera une belle expérience.

Quand j’ai rencontré l’autre DJ de la soirée, celui qui m’avait invité, ce n’était pas comme d’habitude : lui aussi compose sa propre musique. On s’est donc échangé nos créations, et j’ai été impressionné par ce qu’il fait. Notre conversation était fluide, puisqu’on parlait le même langage musical.

Qui sait, peut-être qu’un jour on fera une chanson ensemble. Ce serait vraiment génial!
 

L’affiche de la soirée!

26 octobre 2015

Mon dernier entraînement de judo à Tokai

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Il y a environ deux semaines, le 9 octobre, j’ai eu mon dernier entraînement au club de judo de l’Université Tokai. Après une année complète à m’entraîner avec l’équipe, tournois, camps d’entraînement, courses matinales et séances de musculation intenses, j’ai maintenant pris congé.

Pourquoi? Eh bien, pour plusieurs raisons, la principale étant ma chirurgie, qui aura lieu demain (au moment d’écrire ces lignes). J’ai dû faire quelques préparatifs pour la chirurgie, comme acheter les articles nécessaires et m’assurer de bien comprendre la procédure. J’ai aussi dû commencer à me préparer pour ce qui m’attend après l’intervention, puisque j’ai l’impression que je serai assez occupé. Le fait de ne pas pouvoir parler rendra ces préparatifs assez difficiles; j’ai donc profité du temps dont je disposais. La dernière raison est que je voulais m’amuser un peu avec mes amis avant de partir. Après ma chirurgie, sortir avec des amis deviendra plutôt difficile.

Pour remercier l'équipe et dire au revoir à tout le monde, j’ai écrit un petit discours (que mon père m’a aidé à corriger) et je l’ai lu à la fin de la séance.

Pendant que je le répétais, je me suis surpris à être très ému lors de la dernière phrase. J’ai réalisé à quel point j’avais travaillé fort pendant l’année. Il y a un an, ces gars que je connaissais à peine faisaient déjà partie de mon quotidien. Ce club était devenu ma deuxième maison, partagée avec eux, et j’ai vécu beaucoup de choses.

Quand j’ai prononcé les dernières lignes, l’émotion m’a envahi et les larmes ont coulé. À la fin, tout le club s’est incliné devant moi et m’a applaudi. J’ai serré la main d’Agemizu sensei et je suis retourné m’asseoir.

Il a ensuite pris la parole pendant cinq minutes pour parler de mon séjour et de mes efforts au Japon – un geste que j’ai trouvé très touchant. La séance s’est terminée et j’ai demandé à prendre une photo avec tout le monde.
 

La seule photo que j’ai eue de toute l’année, ha ha!

Après la photo, plusieurs sont venus me serrer la main, me souhaiter bonne chance ou même pleurer. Fubuki et Kotaro m’ont invité à souper, et tous les entraîneurs sont venus me remercier une dernière fois.

Ce soir-là, j’ai mangé avec Fubuki, Kotaro et quelques autres personnes – une belle façon de clore ce chapitre. Après un moment passé dans la chambre de Kotaro, je suis rentré, le cœur léger.

Moi, Kotaro, … et Fubuki chez Peers.

Après une année entière… j’ai survécu. En partie.

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